Emmanuel Macron s’est rendu mardi à Marseille sur la tombe de Mehdi Kessaci, abattu probablement pour faire taire son frère Amine, militant contre le trafic de drogue, selon des sources proches de l’enquête, rapporte TopTribune.
Cette visite intervient dans un contexte où la lutte contre le narcotrafic, qui affecte plusieurs quartiers de la deuxième ville de France, a été placée par le gouvernement comme priorité nationale, comparable à la lutte contre le terrorisme.
Avant son premier engagement officiel, un « face aux lecteurs » du quotidien régional La Provence, sur les réseaux sociaux et la démocratie, le président s’est recueilli au cimetière Saint-Henri, au nord de Marseille, selon deux sources informées de ce déplacement.
Crime d’intimidation
Mehdi Kessaci, âgé de 20 ans, a été tué de six balles le 13 novembre à Marseille par des tireurs à moto, qui ont réussi à fuir. Les enquêteurs privilégient l’hypothèse d’un « crime d’intimidation » destiné à faire taire son frère Amine Kessaci, âgé de 22 ans, qui a dénoncé l’emprise du trafic de drogue et s’est récemment engagé politiquement en tant que candidat écologiste lors des dernières législatives.
Amine Kessaci a commencé à dénoncer le trafic après le décès de son frère aîné, Brahim, qui avait sombré dans le milieu et a été tué en 2020 à l’âge de 20 ans lors d’un règlement de comptes.
À la différence de son frère aîné, Mehdi n’était pas impliqué dans le trafic et aspirait à devenir policier. Mehdi a été enterré à Marseille, tandis que Brahim repose en Algérie.