Malgré l’engagement des candidats et du Premier ministre pour la liste de la majorité, rien ne change dans les sondages pour la liste Renaissance. Les militants commencent à s’inquiéter, sinon s’agacer, et espèrent une intervention du chef de l’État.
Les applaudissements comme pour masquer le doute qui s’installe. Après un premier meeting à la Mutualité à Paris début mai, le Premier ministre Gabriel Attal a fait le déplacement à Lyon, lundi 13 mai aux côtés de Valérie Hayer, la tête de liste aux élections européennes. Les sondages se suivent et la liste de la majorité stagne, en dessous des 20%, bien loin de Jordan Bardella. L’heure est à la mobilisation, voire même remotiver les troupes.
Car dans l’air chaud de la petite salle comble, flotte aussi du fatalisme, comme celui de Dominique qui se désole : « Quand on parle Europe, c’est beaucoup plus difficile… »
« Parler tout le temps, ce n’est plus parler »
Certains se font plus agacés tel Hossine, militant lyonnais qui appelle à moins critiquer, moins parler du bilan aussi : « Parce que ce qu’on a fait, on l’a fait. Et on n’arrête pas de dire qu’on l’a fait. Aujourd’hui, il faut rentrer dans la campagne en disant voilà ce qu’on va faire maintenant. »
D’autres rêvent de la carte maîtresse : Emmanuel Macron. Il doit faire plus juge Christian, militant venu de l’Ain : « Il a la capacité de renverser la table. Il faut au moins qu’il prenne le temps de le faire et pas qu’il aille se promener à l’autre bout du monde. » Mais comment être présent alors que le chef de l’Etat multiplie les interviews dans la presse ? Pour Tayeb, militant Horizons de Lyon, le chef de l’Etat doit participer à un meeting : « Là, ça portera, parce que parler tout le temps, ce n’est plus parler. »
Un président qui manque et un gouvernement qui penche trop à droite se plaignent d’autres militants alors que Gabriel Attal doit présenter cette semaine sa nouvelle réforme de l’assurance chômage.
Source: franceinfo