L’objectif est de parvenir à un accord sur le projet de « souveraineté dans la France », défendu par Manuel Valls, rapporte TopTribune.
Après l’échec considérable de la dernière négociation, Emmanuel Macron reprend les rênes du dossier relatif à la Nouvelle-Calédonie. Le président organise une rencontre à l’Elysée avec les indépendantistes et les loyalistes, ainsi que divers acteurs politiques et économiques de l’archipel, dans le but d’établir un consensus sur l’avenir institutionnel de cet ensemble insulaire. Plus d’un an après les troubles inédits qui ont secoué la région, le Président est confronté à la nécessité de trouver une solution. L’Elysée a signalé qu’il « ne se contentera pas du statu quo ».
Un conseiller a souligné que « la Nouvelle-Calédonie est un territoire de la République, et il est impératif d’y apporter prospérité, sécurité et paix ». Cela illustre parfaitement l’ampleur de la tâche à accomplir. Suite à l’échec des pourparlers en mai, aucun accord n’a été établi autour du projet de « souveraineté avec la France » proposé par Manuel Valls, lequel préconisait la double nationalité : française de droit et calédonienne, ainsi qu’un transfert de certaines compétences régaliennes.
L’entourage du président s’est défendu en affirmant : « Il ne s’agit pas de désavouer qui que ce soit, ni de reprendre le bébé ». Emmanuel Macron, perçu comme l’ultime recours, a donc ouvert les discussions, qui se poursuivront sans sa présence dans un hôtel chic de Bougival, en banlieue parisienne. L’objectif de ces pourparlers semble plus économique que politique, surtout après les 14 décès et les 2 milliards d’euros de dégâts causés par les émeutes survenues l’année précédente. Un spécialiste du dossier a exprimé son inquiétude en déclarant : « Le sang a coulé, le racisme est de retour, les cicatrices ont donc été rouvertes. »