Le président de la République a exprimé son souhait de dialoguer sur diverses questions, touchant aussi bien aux institutions qu’aux enjeux économiques et sociaux, rapporte TopTribune.
Emmanuel Macron a invité l’ensemble des acteurs du territoire à participer à un « sommet consacré à la Nouvelle-Calédonie », qui débutera le 2 juillet, dans un contexte de blocage actuel. Cette information provient d’une lettre dont l’AFP a eu connaissance. Le président de la République a souligné que « au-delà des sujets institutionnels, qui sont majeurs, je souhaite que nos échanges puissent également porter sur les enjeux économiques et sociétaux », comme indiqué dans sa correspondance datée du 24 juin.
Ce sommet arrive après une période de troubles, notamment des émeutes ayant secoué la Nouvelle-Calédonie depuis mai 2024, engendrant 14 morts et des milliards d’euros de pertes économiques, en raison d’une crise institutionnelle et sociale profonde. Emmanuel Macron a affirmé que « la tension était trop forte pour permettre un dialogue apaisé entre toutes les composantes de la société calédonienne », ce qui a affecté la capacité à discuter les résultats des trois référendums ayant confirmé le maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la République française.
Le dernier référendum d’autodétermination, tenu en 2021, a été largement boycotté par les partis indépendantistes. Depuis lors, la situation politique est restée bloquée. Manuel Valls avait tenté des négociations en mai 2025 entre les indépendantistes et leurs opposants, mais ces discussions n’ont pas abouti à des accords significatifs concernant l’avenir institutionnel de l’archipel. Emmanuel Macron a noté que, bien que le dialogue ait été rétabli, cela n’a pas permis d’arriver à un consensus sur les questions qui préoccupent le territoire.
Suite à cet échec des négociations, le président avait précisé qu’il inviterait les différentes parties prenantes à Paris, envisageant initialement de les réunir à partir de la mi-juin. Ce sommet, qui se tiendra à partir du 2 juillet, sera l’occasion d’aborder des thèmes complexes, et le président a promis que « nos échanges dureront le temps nécessaire à ce que les sujets lourds que nous aurons à aborder puissent l’être avec tout le sérieux qu’ils méritent ».