Elisabeth Borne rappelle à l'ordre son ministre de l'Enseignement supérieur sur ses propos concernant l'« islamo-gauchisme ».

Elisabeth Borne rappelle à l’ordre son ministre de l’Enseignement supérieur sur ses propos concernant l’« islamo-gauchisme ».

13.07.2025 16:53
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« Ce courant existe dans la société, donc nécessairement à l’université », a affirmé la ministre de l’Éducation nationale lors d’une interview sur radio J, mentionnant spécifiquement La France insoumise, rapporte TopTribune.

Les controverses autour de l’islamo-gauchisme dans les universités

Le ministre chargé de l’Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, a récemment exprimé que le terme « islamo-gauchisme » n’avait pas de réalité en tant que concept académique, déclarant qu’il ne « existait pas », ce qui a conduit à une réprimande publique de la part de sa supérieure, Elisabeth Borne. Cette dernière, dans un entretien accordé à radio J le 13 juillet, a soutenu qu’il s’agit d’une idéologie qui se manifeste dans les établissements éducatifs, comme dans la société en général.

Elisabeth Borne a expliqué que ce terme désigne des individus d’extrême gauche qui considèrent les musulmans comme une force politique potentielle, manipulant ainsi les question du communautarisme et banalisant l’islamisme radical. Elle a mis en lumière que des personnalités politiques et des partis, notamment LFI, ont tendance à instrumentaliser l’islam pour promouvoir des idées qui alimentent le communautarisme.

La ministre a accusé LFI de vouloir implanter ces idéologies au sein des universités, indiquant que les représentants de ce mouvement « ne se cachent pas » et se rendent effectivement dans plusieurs établissements universitaires à travers le pays, soulignant la clarté de leur agenda. Ses commentaires ont été directement en réaction aux déclarations récentes de Philippe Baptiste, qui, lors d’une émission sur LCP, avait affirmé qu’un mouvement islamo-gauchiste cherchant à dominer les universités n’était pas une réalité.

Ce sentiment a provoqué des réactions fermes parmi les opposants politiques. Othman Nasrou, secrétaire général des Républicains, a déclaré que le refus de reconnaître l’existence de l’islamo-gauchisme au sein des universités serait un déni qui compromettrait toute possibilité de lutte contre ce phénomène. Jean-Michel Blanquer, ancien ministre de l’Éducation, a mis en exergue l’absurdité de nier l’existence de cette réalité, utilisant l’analogie de la terre pour illustrer son point de vue.

La perspective de Philippe Baptiste est également en forte divergence avec celle de ses prédécesseurs. En 2021, l’ancienne ministre Frédérique Vidal avait suscité une controverse en appelant à une enquête sur le phénomène de l’islamo-gauchisme dans les universités, ce qui avait alimenté un débat passionné sur la place de ces idéologies dans le cadre éducatif français.

Alors que le débat sur l’islamo-gauchisme continue, ses implications pour l’éducation supérieure et son impact sur la société française suscite une attention grandissante. La question des valeurs et de la représentation politique à l’université reste un sujet de préoccupation, tant pour les décideurs que pour le grand public.

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