Écoles de commerce coûteuses : le rêve d'un diplôme se transforme en cauchemar financier pour les étudiants.

Écoles de commerce coûteuses : le rêve d’un diplôme se transforme en cauchemar financier pour les étudiants.

03.09.2025 10:44
2 min de lecture

Le paysage de l’enseignement supérieur en France, et particulièrement celui des grandes écoles de commerce, subit une transformation significative liée à la hausse des frais de scolarité prévue pour 2025. Les inquiétudes des étudiants et de leurs familles ne cessent d’augmenter, surtout en ce qui concerne l’accès à ces établissements réputés. Divers facteurs expliquent ces augmentations, notamment des pressions économiques croissantes et des ambitions d’internationalisation, rapporte TopTribune.

Des frais d’inscription qui grimpent

Les frais applicables dans les écoles de commerce de France atteignent des niveaux historiques. Par exemple, HEC Paris excède désormais la barre des 70 000 euros. Skema impose un coût de 56 000 euros pour une durée de trois ans, y compris l’année de césure. Les frais des institutions telles que ESCP, Essec, emlyon, et Edhec sont tous supérieurs à 60 000 euros. En revanche, l’IMT-BS se positionne comme l’option la plus abordable avec 28 000 euros.

Cette hausse globale avoisine les 6 %, représentant un surplus anticipé de 19 millions d’euros pour les formations post-prépa. Toutefois, certaines écoles, à l’exemple d’ICN BS, Inseec, et Brest BS, ont opté pour le gel de leurs tarifs. D’autres établissements ont opéré des augmentations tardives, à savoir une hausse de 250 euros chez TBS Education et de 6 000 euros pour l’ESCP.

Cette dynamique tarifaire résulte de plusieurs facteurs. La réduction des subventions publiques allouées par les chambres de commerce et d’industrie joue un rôle crucial. En outre, l’inflation ainsi que le besoin d’augmenter les salaires imposent des charges supplémentaires aux établissements. Eric Ponsonnet d’HEC souligne : « La quasi-totalité des hausses des droits a été consacrée à ajuster les rémunérations, conséquence de la crise sanitaire et des deux années d’inflation. »

Les écoles investissent également massivement pour se positionner dans un contexte de concurrence internationale accrue. Actuellement, les frais de scolarité constituent environ 90 % des recettes totales, incitant les institutions à chercher d’autres sources de financement.

Un marché du travail compliqué pour les jeunes diplômés

Le marché de l’emploi ne semble guère favoriser les jeunes diplômés. Le salaire annuel moyen sans primes atteint désormais environ 41 000 euros, affichant une augmentation de 2 %. Cependant, seulement 67 % des récents diplômés trouvent un emploi, marquant une baisse de 10 points en deux ans, tandis qu’un sur cinq d’entre eux continue de chercher un poste, en raison du nombre limité d’opportunités récemment observé.

Des investissements à prix d’or

Face à ces défis financiers, les écoles de commerce persistent dans leurs efforts de développement et de modernisation. Par exemple, le campus d’HEC à Jouy-en-Josas subit une transformation avec un projet dont le coût s’élève à 230 millions d’euros. La croissance démographique étudiante et la réforme de l’apprentissage exercent également une pression sur ces institutions, dont les effectifs stagnent depuis 2022.

Sur le plan académique, l’internationalisation du recrutement se renforce, avec des professeurs-chercheurs pouvant recevoir une rémunération brut annuelle dépassant 150 000 euros.

L’accessibilité remise en cause

La fin de la gratuité pour les boursiers à l’IMT Business School représente un tournant majeur, mettant en évidence le besoin urgent de réformer le système des bourses. Actuellement, ces étudiants doivent désormais acquitter des frais annuels de 4 500 euros. Avec environ 46 % des étudiants du programme grande école bénéficiant d’une bourse du Crous, cette décision pourrait creuser l’écart entre boursiers et non-boursiers.

Bien que certains établissements offrent des prêts avantageux sans exigence de caution via BNP Paribas, avec un taux fixe de 0,99 %, cela ne parvient pas toujours à apaiser les préoccupations. Amélie Vercellino résume bien la situation : « Je trouve ça vraiment très cher. C’est stressant d’avoir un si gros prêt sur les épaules. »

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