Ecobalyse : le nouvel éco-score textile entrera en vigueur le 1er octobre

Ecobalyse : le nouvel éco-score textile entrera en vigueur le 1er octobre

11.09.2025 12:33
2 min de lecture

À partir du 1er octobre 2025, le secteur du textile en France introduira une nouvelle signalétique environnementale, permettant aux fabricants de vêtements d’afficher un éco-score textile, établi par un décret récemment publié au Journal officiel. Cette initiative prend exemple sur le nutri-score déjà appliqué à l’alimentation et sur l’indice de durabilité pour l’électroménager. L’objectif est de fournir aux consommateurs des informations claires sur l’impact écologique des vêtements qu’ils achètent, rapporte TopTribune.

Cette mesure découle de la loi Climat et Résilience, élaborée suite à la Convention citoyenne pour le climat, promulguée en août 2021. Néanmoins, le caractère facultatif de l’affichage de cet éco-score soulève des interrogations quant à l’engagement réel des fabricants. Le gouvernement a en effet revu à la baisse les obligations qui étaient initialement envisagées pour les entreprises.

Un double score pour mesurer le coût environnemental

Cette nouvelle réglementation introduit la possibilité pour des organismes indépendants d’évaluer les vêtements des enseignes ne proposant pas leur éco-score textile. À partir du 1er octobre 2026, ces organismes pourront procéder à des notations pour inciter les marques à adopter une approche transparente en matière de durabilité. Ces évaluations seront particulièrement pertinentes pour les consommateurs soucieux de l’impact environnemental de leurs achats.

Baptisé Ecobalyse, ce nouvel étiquetage se présentera sous la forme d’un double score visible sur l’étiquette du produit ou accessible via un QR code. Le premier score mesurera le coût et l’impact environnemental, englobant tout le cycle de vie du vêtement, de la production des matières premières à son élimination, en passant par les étapes de filature, tissage, teinture, confection, transport et entretien, comme le précise l’Ademe.

Le deuxième score calculera le coût environnemental rapporté à 100 g de vêtement, ce qui permettra aux consommateurs de comprendre plus facilement l’impact de leurs choix. Cela ressemble aux comparaisons que l’on pourrait faire entre le prix au litre d’un jus de fruit et son prix par unité de mesure standard.

Cette initiative s’inscrit dans une tendance croissante vers la transparence et la responsabilité dans l’industrie de la mode. Les consommateurs deviennent de plus en plus conscients de l’impact environnemental des vêtements qu’ils achètent, ce qui pousse les marques à adapter leurs pratiques. Des acteurs majeurs de l’industrie ont déjà commencé à expérimenter des approches alternatives, mais la question reste de savoir si un véritable changement se produira sous cette nouvelle législation.

La mise en œuvre de cet éco-score pourrait également se heurter à des défis, notamment concernant la formation des fabricants et la standardisation des critères utilisés pour évaluer les vêtements. De plus, la participation volontaire des marques pourrait limiter l’efficacité de cette mesure, car les entreprises les moins responsables pourraient choisir de ne pas participer, laissant les consommateurs sans les informations nécessaires pour faire des choix éclairés.

Face à cette situation, de nombreux experts soulignent l’importance de la sensibilisation des consommateurs et de l’éducation quant aux impacts environnementaux de leurs achats. En effet, un consommateur bien informé est plus susceptible de privilégier des choix durables, impactant ainsi les pratiques des entreprises.

En conclusion, alors que le 1er octobre approche, le succès du nouvel éco-score textile dépendra en grande partie de l’engagement des fabricants et de la demande des consommateurs pour des pratiques de mode plus durables. La réponse à la question initiale, « les fabricants vont-ils jouer le jeu ? », reste encore incertaine.

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