Une déclaration très attendue. François Bayrou doit prendre la parole à 7 heures depuis l’hôtel de Matignon, le mardi 24 juin, suite à l’issue insatisfaisante du conclave sur les retraites qu’il avait récemment initié, peu après sa nomination à la tête du gouvernement. Ce discours se déroulera tandis que la réaction de la classe politique à cette fin du conclave est intense. En particulier, l’opposition de gauche évoque la possibilité d’une motion de censure. Suivez notre direct, rapporte TopTribune.
Le conclave se termine par un échec. « Les représentants patronaux se sont montrés inflexibles envers les syndicats, surtout en ce qui concerne la proposition d’une différenciation d’efforts entre les employés les plus exposés à la fatigue professionnelle et les autres, » a déclaré Yvan Ricordeau, négociateur pour la CFDT. Pascale Coton, de la CFTC, a noté que le Medef, la principal organisation patronale, n’avait pas « joué le jeu ». Cette réunion, qualifiée de « conclave », a réuni deux entités patronales, Medef et CPME, ainsi que trois syndicats : CFDT, CFE-CGC et CFTC.
Une concertation initiative de François Bayrou. Le but de ce conclave était de tenter de réduire la popularité négative de la réforme des retraites prévue pour 2023, qui vise à relever progressivement l’âge légal de départ de 62 à 64 ans. Cela s’inscrit dans un objectif d’équilibre financier face à un déficit qui pourrait atteindre 6,6 milliards d’euros d’ici 2030. Les principaux points de discorde concernaient la reconnaissance de l’usure professionnelle : les syndicats prônaient des départs anticipés, alors que le patronat favorisait d’autres alternatives, comme la reconversion professionnelle.
La classe politique critique le Premier ministre. « Ce n’était qu’un stratagème pour éviter la censure par les socialistes, » a commenté Thomas Ménagé, député du Rassemblement national. De son côté, la députée de La France insoumise, Mathilde Panot, a qualifié ce moment de « échec monumental ». « Nous appelons l’ensemble des groupes de gauche à déposer conjointement une motion de censure », a également déclaré son groupe à l’Assemblée nationale.
