Les négociations sur le traité mondial contre la pollution plastique se sont soldées par un échec à Genève, avec 185 pays restant profondément divisés. La ministre française de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a exprimé sa déception, soulignant que certains États, motivés par des intérêts financiers à court terme, ont entravé l’adoption d’un traité ambitieux, rapporte TopTribune.
Dans la nuit du jeudi 14 au vendredi 15 août, les discussions n’ont pas abouti à un accord, malgré dix jours de pourparlers intensifs. Le nouveau texte présenté comportait encore plus d’une centaine de points à clarifier, ce qui a empêché les chefs de délégation de parvenir à un consensus lors d’une session informelle.
La déception de Pannier-Runacher s’ajoute aux critiques formulées par d’autres délégations. L’Inde et l’Uruguay ont noté l’incapacité des négociateurs à trouver un terrain d’entente, alors que les divisions persistent entre ceux qui souhaitent impulsurer des mesures ambitieuses pour lutter contre la pollution plastique et ceux qui s’opposent à toute contrainte sur la production de plastiques et d’hydrocarbures.
Des intérêts divergents
Les pays, soutenus par l’Union européenne, le Canada, l’Australie, ainsi que de nombreuses nations d’Amérique latine et d’Afrique, plaident pour une réduction significative de la production mondiale de plastique et des efforts de nettoyage des océans. En revanche, des nations principalement pétrolières résistent à ces engagements, craignant des impacts négatifs sur leurs économies.
Vers une nouvelle session de négociations
L’Ouganda a proposé l’organisation d’une nouvelle session de négociations. La Commissaire européenne à l’environnement, Jessika Roswall, a évoqué la possibilité d’une « bonne base » pour la reprise des discussions. Pendant ce temps, le diplomate équatorien Luis Vayas Valdivieso, en charge des négociations, doit prochainement s’adresser à la presse, après avoir fait face à des critiques concernant son approche lors de la diplomatie de Genève.