L’élu Picardie debout dénonce la riposte « ridicule » de l’Union européenne face aux droits de douane américains mis en place par Donald Trump.
« Faisons-en une chance pour la France et pour l’Europe », lance le député Picardie debout François Ruffin, sur France Inter, mercredi 9 avril, alors qu’une surtaxe supplémentaire de 20% touche désormais les produits exportés de l’Union européenne vers les États-Unis. Une nouvelle vague de droits de douane est entrée en vigueur, mercredi matin, après la première de 10% samedi dernier.
« Je ne l’aurais pas fait du tout de cette manière-là », indique François Ruffin, reprochant à Donald Trump de mettre fin au libre-échange « de manière stupide, d’abord pour son pays lui-même ». « Mais je dois dire tant mieux, parce que c’est une chance pour l’Europe et pour la France. On ne peut pas parler de souveraineté, notamment en matière de défense, et penser qu’il n’y a pas un enjeu à avoir des protections, des régulations et en partie une sortie de la mondialisation », estime le député. « On nous a dit pendant des années que les cerveaux partaient aux États-Unis, faisons-les revenir ! » s’exclame l’élu.
100 produits pour « retrouver notre autonomie »
Lui milite pour « un plan de 100 produits sur lesquels on veut retrouver notre autonomie. Et là-dessus, on met en place des taxes aux frontières, des barrières douanières, des quotas d’importation ». Il cite notamment « les aliments, les médicaments, les masques, les surblouses, la poudre, les obus, l’acier ». En France, « il y a moyen de rassembler le pays pour se demander quels sont les 100 produits sur lesquels on veut retrouver notre autonomie », assure-t-il.
Pour le moment, François Ruffin déplore la réponse européenne et décrit une riposte « ridicule » aux droits de douane américains. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé à « éviter l’escalade ». Le député milite lui pour « interdire Tesla » en Europe : « Plus une voiture Tesla vendue sur le continent européen », lance-t-il. Il propose aussi de « taxer les Gafa » puis de « remplacer » ces géants du web (Google, Apple, Facebook et Amazon).
