Dimanche 27 juillet, en Écosse, un accord commercial a été scellé entre Donald Trump et Ursula von der Leyen, marquant une avancée significative dans les relations transatlantiques. Toutefois, cet accord a suscité des critiques, notamment en raison d’un déséquilibre en faveur des États-Unis, rapporte TopTribune.
Donald Trump s’est réjoui de ce qu’il qualifie de « plus grand accord » jamais établi en matière commerciale durant les négociations qui ont eu lieu à Turnberry, un complexe de golf en Écosse. Après de longues discussions entre l’Europe et les États-Unis concernant les droits de douane, un compromis a été trouvé.
Le président américain a annoncé avec optimisme : « Nous avons trouvé un accord », mettant en avant une perspective de « unité et d’amitié ». De son côté, Ursula von der Leyen a décrit cet accord comme un « bon accord » visant à apporter de la « stabilité » dans les échanges transatlantiques.
Droits de douane plafonnés à 15 %
Cependant, la réaction des acteurs économiques européens est loin d’être unanime. Les premières évaluations en France dénoncent un accord jugé déséquilibré, notamment par le ministre délégué à l’Europe, Benjamin Haddad, qui a exprimé sur X son regret face à un compromis qui provoque une « stabilité temporaire », tout en restant « déséquilibré ». Il a également mis en lumière le danger d’un « décrochage » si l’Europe n’agissait pas rapidement.
L’accord commercial négocié par la Commission Européenne avec les Etats-Unis apportera une stabilité temporaire aux acteurs économiques menacés par l’escalade douanière américaine, mais il est déséquilibré.
Il a le mérite d’exempter de tarifs des secteurs clés pour l’économie…
— Benjamin Haddad (@benjaminhaddad) July 28, 2025
Ce nouvel accord a pour objectif de réduire les taxes américaines sur les produits européens, en les plafonnant à 15 %. Cela inclut le secteur automobile, qui était précédemment taxé à 27,5 %, ainsi que le secteur pharmaceutique. Certains produits, incluant ceux de l’aéronautique et certaines denrées agricoles, seront exonérés de ces droits de douane. Des discussions séparées concernant l’aluminium et l’acier, actuellement tarifés à 50 %, sont également envisagées.
Investissements dans l’énergie
En retour, l’Union européenne s’engage à investir 750 milliards de dollars dans le secteur énergétique américain, ces fonds devant être répartis sur les trois années à venir. Cet investissement a pour objectif de remplacer les importations en gaz russe. De plus, un engagement supplémentaire de 600 milliards de dollars sera consacré à l’acquisition de matériel militaire américain.
Ce nouvel accord permet de limiter les effets d’une possible augmentation des droits de douane à 30 %, précédemment menacée par le président américain. Néanmoins, il convient de noter que les tarifs actuels sont supérieurs à ceux pratiqués avant l’élection de Donald Trump, où les droits de douane transatlantiques étaient en moyenne de 4,8 %.
Alors que les représailles économiques envisagées par l’Europe avant l’accord ont été abandonnées, l’Union ne prévoit pas de surtaxer les produits américains à leur entrée sur son territoire.
Ursula von der Leyen a affirmé que les derniers détails de l’accord seraient finalisés « dans les prochaines semaines », ajoutant que bien que 15 % ne soit pas négligeable, c’est malheureusement le meilleur résultat qu’ils ont pu obtenir.
