Le directeur de la philanthropie de l’Institut Pasteur s’inquiète de cette baisse des montants des dons, car les dons représentent 30% du budget de son organisation.
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« On constate clairement une stagnation, voire un très léger repli de la générosité privée », déclare Antoine Bogaerts, directeur de la philanthropie de l’Institut Pasteur, au micro de France Inter, mardi 29 avril. D’après le 6e baromètre annuel de la solidarité réalisé par Ipsos pour Les Apprentis d’Auteuil, que franceinfo a pu consulter, les Français ont continué en 2024 de donner aux associations, mais les montants moyens ont régressé.
« Aujourd’hui, à l’Institut Pasteur, nos donateurs sont dans l’attente, dans le meilleur des cas », observe Antoine Bogaerts. « Il y a une forme d’observation de l’évolution de la situation économique et politique, avant de s’engager vers un don », précise-t-il.
Beaucoup de dons pour la recherche médicale
La santé et la recherche médicale restent la cause principale qui mobilise les donateurs, à 44% (+7 points en un an). Viennent ensuite l’aide aux plus démunis (32%, -6 points), la défense des animaux (26%, -2 points), l’enfance, la jeunesse et l’éducation (24%).
Les dons représentent plus de 30% du budget de l’Institut Pasteur. Mais les intentions de dons « sont un petit peu mises en suspens pour le moment », relate Antoine Bogaerts. Cette situation « inquiète » le directeur de la philanthropie de l’Institut Pasteur, parce que les dons font « vraiment partie de notre modèle économique », rappelle-t-il au micro de France Inter.
D’après les informations récoltées par l’Institut Pasteur, la baisse des dons ou l’attente constatée chez les donateurs concernent prioritairement ceux qui sont les moins aisés. « On comprend tout à fait, bien sûr, qu’on choisisse d’abord de soutenir ses proches, sa famille, ses enfants, ses petits-enfants, avant de soutenir des fondations reconnues d’utilité publique », souligne Antoine Bogaerts.