Donald Trump vise à établir les États-Unis comme la capitale mondiale des cryptomonnaies, alors que le Congrès examine plusieurs projets de régulation.

Donald Trump vise à établir les États-Unis comme la capitale mondiale des cryptomonnaies, alors que le Congrès examine plusieurs projets de régulation.

16.07.2025 10:13
3 min de lecture

L’objectif principal du Congrès est d’achever la réglementation des cryptomonnaies avant la pause estivale. La Chambre des représentants se prépare à examiner plusieurs propositions de loi.

Cette semaine est déterminante pour le secteur des cryptomonnaies aux États-Unis. La Chambre devrait se prononcer sur divers textes régissant ces actifs numériques, prolongeant ainsi l’élan donné par Donald Trump, qui est perçu comme un soutien majeur par l’industrie. rapporte TopTribune.

Après des années de débats et d’initiatives restées sans suite, le Congrès intensifie ses efforts pour avancer sur ce dossier avant les vacances qui débutent le 24 juillet. Ce mouvement s’inscrit dans la dynamique lancée par Donald Trump, qui, après avoir critiqué les cryptomonnaies, est devenu un fervent défenseur de ces actifs numériques depuis sa dernière campagne présidentielle.

Excités par ce que certains appellent « la semaine historique de la crypto », les investisseurs ont propulsé le bitcoin au-delà des 120.000 dollars, atteignant un niveau sans précédent.

Parmi les propositions à l’ordre du jour, le GENIUS Act établit une réglementation pour les stablecoins, des cryptomonnaies qui sont indexées sur des devises légales. Ces monnaies numériques sont perçues comme plus sûres et moins sujettes à la volatilité, car leur valeur est liée à une monnaie traditionnelle. Elles sont également vues comme ayant un potentiel d’utilité pour le grand public, bien au-delà de la spéculation que permet le bitcoin.

Ce texte, adopté par le Sénat mi-juin, impose aux émetteurs de stablecoins de maintenir des réserves équivalentes à la valeur totale de ces actifs en circulation, sous forme d’actifs liquides tels que des dépôts bancaires ou des obligations d’État.

L’adoption de cette législation est jugée « cruciale » pour l’éventuelle adoption des stablecoins, soutient Gerald Gallagher, responsable juridique de la société Sei Labs, qui développe des solutions basées sur la blockchain.

« De nombreuses institutions financières sont déjà impatientes de pouvoir s’implanter sur ce marché et attendent pour cela que cette loi soit votée », a-t-il ajouté.

« Compétitifs »

Ainsi, plusieurs banques s’attèlent déjà à la création de leur stablecoin. Des géants du commerce en ligne tels qu’Amazon et Walmart, ainsi que des entreprises comme Meta, Uber ou Airbnb, envisagent également d’adopter ces actifs.

De nombreux membres du Congrès, au même titre que Donald Trump, y voient un moyen de renforcer la position du dollar à l’international, grâce à la diffusion des stablecoins indexés sur cette monnaie.

Une autre législation clé, le CLARITY Act, désigne la Commodities Futures Trading Commission (CFTC) comme l’autorité régulatrice principale des cryptomonnaies aux États-Unis.

Ce projet de loi stipule que les devises numériques ne seront plus considérées comme des titres financiers, mais comme des actifs immatériels, les protégeant ainsi des contraintes réglementaires qui concernent généralement les titres comme les actions et obligations.

« Le CLARITY Act va au-delà des stablecoins et met en place un cadre qui permettra aux États-Unis de rester compétitifs », soutient Sylvia Favretto, responsable juridique de Mysten Labs, une autre start-up de blockchain.

Cependant, certains élus démocrates ont exprimé des réticences face à ce texte, jugé insuffisamment protecteur pour les investisseurs dans un environnement où les fraudes, l’escroquerie et le blanchiment d’argent sont des préoccupations réelles. Gerald Gallagher défend quant à lui que ces lois fourniront aux investisseurs une sécurité et une transparence jusqu’alors absentes.

Des membres du Congrès critiquent également le manque de dispositions visant à prévenir les conflits d’intérêts, ciblant notamment Donald Trump, qui s’est engagé dans plusieurs projets liés aux cryptomonnaies, générant des revenus importants. Il a lancé sa propre cryptomonnaie, le $TRUMP, et une société associée à sa famille, World Liberty Financial, a mis sur le marché son stablecoin, l’USD1.

« Il est regrettable que les opposants aux cryptomonnaies cherchent à faire de l’implication de la famille du président un obstacle pour l’ensemble de l’industrie », a exprimé Gerald Gallagher.

La Chambre pourrait également soumettre à vote un troisième texte, qui traduirait dans la législation un décret de Donald Trump interdisant au gouvernement de lancer sa propre cryptomonnaie.

Plusieurs analystes, dont ceux de Juniper Research, voient dans cette directive un pas supplémentaire vers la promotion de l’initiative privée dans le domaine des cryptomonnaies, avec l’objectif affiché de faire des États-Unis la « capitale mondiale des cryptos ».

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Dernières nouvelles

À NE PAS MANQUER