
Le 2 septembre 2025, Disney a consenti à payer 10 millions de dollars pour mettre un terme à un différend avec la Federal Trade Commission (FTC), qui l’accuse d’avoir illégalement rassemblé des informations personnelles concernant des enfants de moins de treize ans par le biais de vidéos YouTube incorrectement classifiées, rapporte TopTribune.
Une violation de la COPPA : YouTube et la collecte de données sur les enfants
Disney a failli à ses obligations en ne marquant pas certaines vidéos comme étant conçues pour les enfants, contournant ainsi les restrictions publicitaires imposées par la loi COPPA de 1998. Par conséquent, des données concernant des mineurs ont été collectées sans leur consentement pour des campagnes publicitaires ciblées, souligne un rapport d’Reuters.
Des vidéos populaires à la classification erronée : Toy Story, Frozen, Incredibles, et d’autres
Les contenus concernés incluent des extraits de The Incredibles, Toy Story, Frozen, et Coco, téléchargés durant la période de pandémie. Bien qu’une alerte sur environ 300 vidéos mal étiquetées ait été émise par YouTube en 2020, Disney a continué à recourir à un système de marquage par défaut valable pour l’ensemble de son canal.
Une sanction sans précédent contre un fournisseur de contenu tiers sur YouTube
Avec cette mesure, la FTC renforce son action : c’est la première fois qu’une sanction est imposée à un fournisseur de contenu tiers sur YouTube depuis l’accord historique de 170 millions de dollars conclu avec Google/YouTube en 2019.
Au-delà de l’amende : un engagement vers la conformité
Disney est désormais tenu d’établir un programme de révision des vidéos destinées aux enfants, pour garantir que chaque contenu soit individuellement étiqueté « Made for Kids ». Cette obligation pourrait être allégée si YouTube met en place une technologie universelle de vérification d’âge, appelée « age assurance ».
Des leçons pour l’industrie et les parents
Cette affaire constitue un signal d’alarme pour les créateurs de contenu : le marquage automatique de canal ne suffit plus. Les éditeurs doivent classifier individuellement leurs vidéos pour se conformer à la COPPA, soulignant ainsi l’importance de technologies robustes de vérification d’âge.
En infligeant une amende de 10 millions de dollars à Disney, la FTC réaffirme que la protection de la vie privée des enfants en ligne est primordiale. Le géant du divertissement, désormais contraint de modifier ses pratiques sur YouTube, doit allier rigueur de conformité et innovation technologique afin d’éviter de répéter cette malheureuse expérience.