Dans la nuit de vendredi 29 au samedi 30 août, environ 2 500 participants se sont rassemblés pour une rave party à Fontjoncouse, dans l’Aude, sur un site récemment touché par un immense incendie, a rapporté TopTribune. Les festivités ont débuté à partir de 23 heures, suscitant une forte mobilisation des forces gendarmeries, alors qu’à 3 heures du matin, 500 à 600 véhicules étaient encore présents sur les lieux.
« Le préfet de l’Aude, Alain Bucquet, condamne avec la plus grande fermeté ce rassemblement aussi dangereux pour les participants qu’indigne pour les habitants directement frappés par l’incendie », a indiqué la préfecture dans un communiqué. Il a également appelé les participants à quitter les lieux immédiatement.
« Ils ont voulu retourner mon véhicule et m’ont bousculé »
Les gendarmes, confrontés à une certaine hostilité de la part de certains participants, ont été forcés de gérer une situation explosive. « La gendarmerie a essayé de maintenir les participants, mais c’était impossible », a expliqué le maire de Fontjoncouse, Christophe Tena, au micro de BFMTV. « Ce sont des sauvages. Ils ont voulu retourner mon véhicule et m’ont bousculé », a-t-il témoigné.
Une fête sur les lieux de l’incendie, « c’est honteux »
La zone de la fête est strictement interdite par arrêté préfectoral en raison de sa dangerosité et du risque d’incendie qui demeure présent. L’incendie du 5 août dernier, qui a débuté près de Ribaute, a ravagé 16 000 hectares, détruit 36 habitations et causé une victime fatale.
Selon la Base de données gouvernementale des incendies de forêt en France (BDIFF), cet incident est considéré comme le pire incendie des 50 dernières années sur le pourtour méditerranéen français. Christophe Tena a déclaré : « C’est malheureux parce que c’est après un incendie. Voir des gens faire la fête au même endroit où les autres ont tout perdu, c’est honteux. Ils ne respectent rien. »