Deux adolescents arrêtés à La Haye pour espionnage présumé au profit de la Russie
Deux adolescents arrêtés à La Haye pour espionnage présumé au profit de la Russie

Deux adolescents arrêtés à La Haye pour espionnage présumé au profit de la Russie

27.09.2025 16:30
2 min de lecture

Deux mineurs de 17 ans ont été arrêtés à La Haye, soupçonnés d’avoir collecté des informations pour un hacker lié aux services de renseignement russes. Selon le parquet, cette affaire, révélée le 26 septembre 2025 par De Telegraaf, s’inscrit dans une campagne plus large de Moscou visant à intensifier ses activités d’espionnage en Europe.

Activités suspectes près d’institutions européennes

Les enquêteurs soupçonnent que l’un des adolescents a circulé en août près des bâtiments d’Europol, d’Eurojust et de l’ambassade du Canada, équipé d’un « Wi-Fi sniffer ». Ce dispositif, capable d’intercepter et d’analyser le trafic des réseaux sans fil, est utilisé tant pour le diagnostic technique que pour l’espionnage. Les autorités estiment que les jeunes auraient été recrutés via l’application Telegram. L’un d’eux a été placé en détention provisoire pour deux semaines, tandis que l’autre a été assigné à résidence. Le parquet refuse de donner davantage de détails, invoquant l’âge des suspects et la sensibilité de l’enquête.

Une première inquiétante aux Pays-Bas

C’est la première fois que des mineurs sont identifiés aux Pays-Bas comme agents potentiels au service d’un État étranger. Cette affaire survient alors qu’une loi renforcée sur « l’ingérence d’État » est entrée en vigueur en mai, prévoyant jusqu’à huit ans de prison pour toute collaboration avec une puissance étrangère au détriment des intérêts nationaux. Les autorités néerlandaises y voient un signe de l’élargissement des méthodes russes, qui combinent espionnage classique, cyberattaques et manipulation sur les réseaux sociaux.

La Russie et l’expansion de ses opérations de renseignement

La Russie a accru ses activités de renseignement dans les pays de l’UE et de l’OTAN, cherchant à obtenir des données sensibles sur la logistique militaire, le soutien occidental à l’Ukraine ou encore les stratégies de sanctions. Les opérations clandestines vont de l’infiltration d’agents sous couverture à la propagande et à la tentative de polarisation politique dans les sociétés européennes. Le recours à des adolescents démontre, selon des experts, l’absence de toute limite éthique dans l’action des services russes et leur volonté de cibler des groupes vulnérables plus faciles à manipuler.

Un défi croissant pour la sécurité européenne

Cette affaire souligne la nécessité pour les États européens de renforcer leurs capacités de contre-espionnage, notamment dans la cybersphère et les réseaux sans fil. Les autorités appellent aussi à développer des programmes éducatifs pour sensibiliser la jeunesse aux risques de recrutement via des plateformes comme Telegram. Enfin, plusieurs analystes estiment que chaque cas d’espionnage avéré doit entraîner une réponse publique, qu’il s’agisse de l’expulsion de diplomates russes ou de nouvelles sanctions, afin d’élever le coût des opérations clandestines de Moscou.

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