Le sujet de la dette publique en France suscite souvent des discussions vives. Depuis 1974, le pays a accumulé des déficits, ce qui a engendré une dette qui dépasse désormais 3 412 milliards d’euros, équivalant à plus de 115 % du PIB. En moyenne, chaque citoyen français supporte un fardeau d’environ 50 000 euros. Cette réalité s’est détériorée au fil des mandats des six derniers présidents, sans qu’aucun clivage politique ne vienne atténuer cette tendance, rapporte TopTribune.
Un aperçu des déficits au fil des ans
Le dernier budget positif remonte à 1974, où un excédent de 8,5 milliards de francs a été enregistré, ce qui correspond à environ 6,7 milliards d’euros d’aujourd’hui. Depuis lors, la France a accumulé un déficit total s’élevant à 3 405 milliards d’euros, d’après des observations de l’IFRAP. Actuellement, le déficit public est évalué à 146,9 milliards d’euros. Sur les cinq dernières décennies, la moyenne annuelle des déficits s’établit à environ 57,4 milliards d’euros. Deux grandes crises ont particulièrement influencé cette trajectoire : celle des subprimes en 2009 et la crise sanitaire de la Covid-19 en 2020, qui ont chacune provoqué une forte hausse des dépenses publiques.
Comprendre le déficit public
Le déficit public se manifeste lorsque les dépenses des différentes administrations (État, collectivités locales et Sécurité sociale) dépassent leurs recettes. Cette situation fréquente contribue directement à l’accumulation de la dette totale de la France. Actuellement, le déficit s’élève à environ 4,4 % du PIB, une transformation marquante par rapport à l’excédent de 0,1 % du PIB enregistré en 1974.
Répartition du déficit par type d’administration
Les administrations les plus affectées par ce déséquilibre demeurent principalement l’État et l’administration publique centrale, qui accumulent entre 90 % et 95 % du déficit public depuis 2008. En revanche, la Sécurité sociale s’approche de l’équilibre avec un déficit moyen de 0,4 point du PIB. De plus, certains organismes publics (ODAC) ont réussi à enregistrer des excédents, particulièrement en 2010 et 2020.
Impact des présidents sur la dette
Depuis le mandat de Valéry Giscard d’Estaing, chaque président a marqué l’évolution de la dette. Durant sa présidence (1974-1981), la dette a augmenté de 113,45 milliards d’euros. Sous François Mitterrand (1981-1995), elle a crû de 587,3 milliards d’euros, suivi par Jacques Chirac (1995-2007) avec une hausse de 687,8 milliards d’euros. Nicolas Sarkozy (2007-2012) a ajouté 646,9 milliards d’euros à la dette, tandis que François Hollande (2012-2017) en a contribué avec 347,5 milliards d’euros supplémentaires. Enfin, Emmanuel Macron (depuis 2017) a vu la dette augmenter de manière spectaculaire, avec une hausse de 1 131 milliards d’euros.
