Des taux élevés de microplastiques détectés dans les eaux Contrex et Hépar

Des taux élevés de microplastiques détectés dans les eaux Contrex et Hépar

09.08.2025 20:23
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Des niveaux de pollution par des microplastiques « incommensurables » ont été détectés dans les eaux de Contrex et Hépar, selon un enquêteur responsable des poursuites contre Nestlé Waters, rapportent les révélations de Mediapart. Cette enquête vise à établir la responsabilité de l’entreprise dans des décharges sauvages de déchets polluants situées dans les Vosges.

Les accusations portent sur des pratiques de stockage de déchets et la tenue de quatre décharges illégales à Contrexéville, They-sous-Montfort, Saint-Ouen-Les-Parey et Crainvilliers, totalisant un volume de 473.700 mètres cubes, equivalent à 126 piscines olympiques. Dans ces zones, des particules de microplastiques se seraient écoulées dans les eaux superficielles et souterraines, rendant la vie aquatique impossible.

Un procès fin novembre

Le procès de Nestlé, programmé entre le 24 et le 28 novembre, fait suite à une enquête menée par le pôle régional environnement du parquet de Nancy. Il est axé sur l’impact environnemental néfaste des décharges, notamment la contamination des eaux, ce qui pourrait avoir des effets délétères sur la santé humaine ainsi que sur la flore et la faune locales.

Des investigations menées par l’Office français de la biodiversité et l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique ont corroboré les déclarations de Mediapart. Selon ces révélations, les décharges de plastiques seraient à l’origine des taux alarmants de microplastiques trouvés dans les eaux destinées à l’embouteillage sous les marques Contrex et Hépar.

Nestlé dément un risque

Le magistrat en charge de l’enquête a précisé que « une analyse chiffrée illustre que les proportions sont incommensurables s’agissant de l’introduction de microplastiques dans les sols vosgiens par Nestlé aux lieux des décharges, sur les terres et les eaux situées en aval ». Les résultats montrent que les concentrations de microplastiques dans l’eau s’élèvent à 515 particules par litre pour Contrex et 2.096 pour Hépar, dépassant dramatiquement les niveaux généralement observés dans les lacs et rivières.

Dans un communiqué, Nestlé Waters a contesté ces affirmations, déclarant : « aucune pollution n’est avérée aux termes des analyses environnementales partagées avec les autorités. Toutes nos eaux peuvent être bues en toute sécurité ». L’entreprise affirme que ses opérations respectent les normes environnementales en vigueur, malgré les accusations croissantes qui mettent en lumière les conséquences potentielles de ses activités sur l’environnement local.

Ce dossier pourrait avoir des répercussions sur l’image de Nestlé, alors que la pression du public et les attentes en matière de durabilité et de transparence dans les pratiques industrielles sont en constante augmentation. Les réactions des groupes environnementaux et des consommateurs sont à surveiller, à l’approche du procès qui pourrait établir des précédents juridiques dans le cadre de la responsabilité des entreprises vis-à-vis de leur impact environnemental.

Ces événements se déroulent alors que le débat sur la pollution par des microplastiques prend de l’ampleur à l’échelle mondiale, soulevant des questions cruciales sur la santé publique et la protection de l’environnement. Des actions similaires doivent être scrutées pour prévenir de telles situations à l’avenir, rapportent TopTribune.

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