Des syndicats médicaux dénoncent le moratoire sur les fermetures de maternité, déplorant "une proposition de loi purement électoraliste"
Des syndicats médicaux dénoncent le moratoire sur les fermetures de maternité, déplorant "une proposition de loi purement électoraliste"

Des syndicats médicaux dénoncent le moratoire sur les fermetures de maternité, déplorant « une proposition de loi purement électoraliste »

02.06.2025
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Les organes représentatifs regrettent notamment que ce moratoire recouvre les maternités à « moins de 300 accouchements par an », qui « ne devraient pas exister ».

Des syndicats médicaux hospitaliers qualifient, lundi 2 juin, de « proposition de loi purement électoraliste » le moratoire de trois ans sur les fermetures de maternités approuvé mi-mai à l’Assemblée nationale. Le texte vise à maintenir des petites « maternités de proximité aux dépens de la qualité et la sécurité des soins », écrivent les syndicats hospitaliers d’anesthésistes-réanimateurs (Snphare), de gynécologues-obstétriciens (Syngof), de pédiatres (Snpeh), du Samu-Urgences de France (Sudf) et de praticiens (Aph).

Ces acteurs de la santé s’insurgent « contre une telle manière d’aborder la périnatalité » sans « aucune concertation avec les professionnels concernés ». Les organes représentatifs regrettent notamment que ce moratoire recouvre les maternités à « moins de 300 accouchements par an », qui « ne devraient pas exister ». Ces syndicats rappellent ainsi que « plusieurs de ces petites maternités ont dû fermer [sous] la pression des professionnels de santé suite à des décès maternels et néonataux évitables ».

Les opposants au moratoire demandent donc, « dans l’intérêt des mères et des enfants à naître », la réouverture « des discussions sur la révision du décret de périnatalité, dans des dispositions pour la qualité sécurité des soins pour tous ».

Les défenseurs du moratoire mettent, eux, en rapport une hausse de la mortalité infantile (4,1 décès pour 1 000 enfants nés vivants en 2024, contre 3,5 en 2011, selon l’Insee) avec la fermeture des maternités, conduisant à un allongement des temps de trajet pour les mères. Un lien de causalité qui n’est pas démontré.

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