Un rapport climatique publié par l’administration Trump a suscité de vives critiques de la part de la communauté scientifique. Plus de 80 chercheurs dénoncent une manipulation des faits et une remise en cause des connaissances actuellement établies sur le changement climatique, rapporte TopTribune.
Fin juillet, le ministère américain de l’Énergie a publié un rapport d’environ 150 pages qui conteste plusieurs consensus scientifiques établis, allant de la hausse des températures aux phénomènes météorologiques extrêmes. En réponse aux remous provoqués par ce document, ces scientifiques ont diffusé une contre-analyse de plus de 400 pages, démontrant méthodiquement les incohérences du rapport officiel.
« Une parodie de science »
Andrew Dessler, professeur en sciences de l’atmosphère à l’université Texas A&M, qualifie ce rapport de « parodie de science ». Les experts chargent le document de s’appuyer sur des études discréditées et soulignent des omissions majeures ainsi que des biais méthodologiques orientant les conclusions. Les chercheurs insistent sur le fait que « personne ne devrait douter que le changement climatique causé par l’homme est réel, qu’il produit déjà des impacts potentiellement dangereux et que l’humanité est en voie de provoquer un réchauffement d’ampleur géologique ».
Au cœur de la polémique, certaines affirmations du rapport sont présentées comme positives. Par exemple, il est souligné que des concentrations accrues de CO2 pourraient favoriser la croissance agricole en stimulant la photosynthèse. Pourtant, les scientifiques mettent en avant que ces gains théoriques sont largement annulés par les effets délétères tels que les températures excessives, les sécheresses, et les perturbations des précipitations qui entraînent des pertes de rendement bien plus importantes.
Comparaison avec l’industrie du tabac
Le document de l’administration Trump s’attaque également à l’acidification des océans, minimisant son impact en affirmant que la vie s’est déjà développée dans des eaux acides il y a des milliards d’années. Cette comparaison est rejetée par les experts, qui expliquent que ces affirmations n’ont pas de sens, car elles font référence à une époque antérieure à l’apparition de la vie complexe. Les auteurs de la contre-analyse estiment que cette méthode rappelle les « tactiques employées par l’industrie du tabac » pour semer le doute sur les effets néfastes du tabagisme.
Les chercheurs affirment que l’administration Trump cherche à artificialiser une controverse là où la communauté scientifique internationale s’accorde sur la gravité du dérèglement climatique. Ils dénoncent la stratégie de la Maison-Blanche, qui, depuis le retour de Trump au pouvoir, a relancé la sortie des États-Unis de l’Accord de Paris. De plus, son équipe a affaibli les agences scientifiques et dégradé les mesures environnementales adoptées par les gouvernements précédents.
Plus récemment, des responsables politiques et des leaders d’opinion ont pris publiquement position contre les allégations contenues dans le rapport, qualifiant ces affirmations de « trompeuses » et de « irresponsables ». La lutte contre le changement climatique demeure un sujet de préoccupation majeur à l’échelle mondiale. Des actions concertées entre pays, organisations et scientifiques sont essentielles pour faire face à cette crise écologique sans précédent.
À mesure que la pression monte sur les gouvernements pour qu’ils prennent des mesures décisives contre le changement climatique, les réactions à ce rapport de l’administration Trump ne cessent d’augmenter. Les chercheurs, les activistes et le grand public, désormais de plus en plus conscients des enjeux environnementaux, continuent de mobiliser leurs efforts pour promouvoir une réponse efficace à la crise climatique en cours.
Il demeure essentiel que les discussions autour du changement climatique soient fondées sur des données scientifiques solides et des recherches adéquates, afin de garantir une compréhension correcte de la situation actuelle et de ses implications futures.
