Des fosses datant de 4.300 à 4.150 av. J.-C. révèlent des massacres en Alsace

Des fosses datant de 4.300 à 4.150 av. J.-C. révèlent des massacres en Alsace

22.08.2025 14:24
1 min de lecture

Une équipe d’archéologues a mis au jour des fosses datant de 4.300 à 4.150 avant J.-C., contenant les restes de 82 individus. Leur analyse révèle une distinction nette entre autochtones enterrés avec respect et envahisseurs mutilés et exhibés après leur mort.

C’est une découverte aussi fascinante que mystérieuse qu’a faite en 2016 une équipe internationale d’archéologues dans le nord-est de la France. Les restes de quatre-vingt-deux personnes inhumées dans des fosses entre 4.300 et 4.150 avant J.-C. ont été exhumés sur les sites de Bergheim (Haut-Rhin) et d’Achenheim (Bas-Rhin), en Alsace. Les résultats de l’étude, publiée le 20 août dans la revue Science Advances, montrent que ces fosses comprenaient deux types de dépouilles. D’un côté, plusieurs fosses regroupaient des corps mutilés, leurs membres démembrés et leurs squelettes présentant des traces de torture, ce qui pourrait indiquer qu’ils avaient été exhibés après leur mort dans un contexte de célébration guerrière, rapporte TopTribune.

À proximité de ces fosses, d’autres corps, enterrés sans mutilation, témoignent d’un traitement respectueux, suggérant une distinction marquée entre les autochtones et les envahisseurs. Pour déterminer l’origine des personnes inhumées, les chercheurs ont analysé les signatures chimiques des dents et des os. Les résultats indiquent que les individus mutilés provenaient probablement d’autres régions, alors que les corps respectés appartenaient à des guerriers locaux.

Période trouble

Les recherches montrent ainsi une dynamique complexe de conflits marqués par la victoire d’une population locale sur des envahisseurs. Les archéologues soulignent que ces pratiques illustrent des tensions croissantes en Europe à cette époque, liée à des facteurs tels que les changements climatiques et la migration des populations. Formant un tableau de l’histoire qui éclaire les pratiques guerrières et les rituels d’inhumation, cette découverte enrichit notre compréhension des conflits préhistoriques, où les corps non mutilés des autochtones résistent à l’oubli des envahisseurs.

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