Des élections cruciales pour l’avenir de la Moldavie
Des élections cruciales pour l’avenir de la Moldavie

Des élections cruciales pour l’avenir de la Moldavie

23.09.2025 09:15
2 min de lecture

Un scrutin décisif le 28 septembre

Le 28 septembre 2025, la Moldavie élira un nouveau parlement. Ce scrutin dépasse le cadre habituel d’une procédure démocratique : il déterminera non seulement la trajectoire politique des prochaines années, mais aussi l’avenir stratégique du pays pour les décennies à venir. Les électeurs devront choisir entre un ancrage européen et un retour dans l’orbite de la Russie.

L’alternative entre l’Europe et l’influence russe

D’un côté, le chemin vers une Moldavie démocratique, prospère et tournée vers l’Union européenne, avec la promesse d’un État de droit renforcé, de la lutte contre la corruption et d’un développement économique durable. De l’autre, le risque d’un retour sous l’influence de Moscou, engagée dans une guerre contre l’Ukraine et cherchant à déstabiliser les pays voisins. Le Kremlin considère encore la Moldavie comme une « territoire historique » et multiplie les moyens de pression : propagande, financement politique et ingérence directe.

L’ampleur de l’ingérence de Moscou

La présence russe dans la campagne actuelle est sans précédent. En 2024, près de 100 millions d’euros auraient été investis pour empêcher la réélection de Maia Sandu. Cette fois, les ressources sont encore plus importantes, car le contrôle du parlement est perçu comme décisif. Selon plusieurs enquêtes, trois projets politiques prorusses opèrent simultanément en Moldavie : le réseau d’Ilan Șor, proche du Kremlin et financé directement par Moscou ; le « bloc patriotique » de l’ex-président Igor Dodon, dont le rôle consiste à renforcer la coalition prorusse ; et le bloc « Alternative » de Ion Ceban, présenté comme pro-européen mais défendant en réalité des intérêts alignés sur la Russie.

La stratégie hybride du Kremlin

Outre ces acteurs politiques, Moscou mise également sur l’influence religieuse. Des prêtres russes diffusent de fausses informations sur les prétendus dangers de l’UE et de l’OTAN, exploitant la foi des fidèles pour orienter leur vote. Les promesses d’amélioration sociale masquent une réalité historique : soutien au séparatisme en Transnistrie, guerre en Géorgie en 2008, annexion de la Crimée en 2014, invasion de l’Ukraine en 2022. En cas de victoire des forces prorusses, la Moldavie risquerait de devenir un nouveau terrain d’agression contre l’Europe.

Une menace régionale et internationale

Certains jugent ces avertissements excessifs, mais les attaques de drones contre la Pologne, les cyberattaques russes contre des infrastructures européennes ou encore les opérations de sabotage en mer Baltique prouvent le contraire. L’indifférence électorale pourrait ouvrir la voie à une victoire prorusse, avec des conséquences directes sur la stabilité du pays et la sécurité du continent. Chaque bulletin du 28 septembre devient ainsi un choix entre liberté et dépendance, entre avenir européen et retour sous tutelle.

Un vote qui dépasse les frontières

La diaspora moldave, très nombreuse à l’étranger, pourrait jouer un rôle décisif. Pourtant, une partie de ces électeurs pense que leur voix n’aura pas d’impact. Cette perception erronée pourrait peser lourdement sur l’avenir du pays. Dans un contexte où Moscou cherche à maintenir Chișinău dans sa sphère d’influence, la participation massive au scrutin apparaît comme la seule garantie d’un avenir souverain et européen.

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