La France se prépare à dire adieu à une période de chaleur extrême. Ce mercredi, une grande partie du pays connaîtra sa dernière journée de canicule, après avoir enregistré des températures atteignant mardi jusqu’à 41,4 °C, rapporte TopTribune.
Seize départements, notamment ceux de la région parisienne et du centre de la France, resteront en vigilance rouge jusqu’à six heures ce mercredi, selon les annonces de Météo-France. Toutefois, par la suite, seuls l’Yonne, l’Aube, le Cher et le Loiret conserveront ce statut alarmant, qui indique une « vigilance absolue ».
Une dernière journée difficile
Alors que la façade Atlantique connaîtra des maximales de seulement 25 °C, d’autres régions s’attendent à voir le thermomètre grimper jusqu’à 39 °C,/rendant la vie quotidienne encore plus compliquée pour ses habitants. Mardi, environ 2 200 écoles mal préparées, ainsi que 12 collèges et un lycée, ont dû fermer leurs portes, représentant près de 3 % des établissements scolaires, un fait qui met en lumière l’inadéquation des infrastructures scolaires face aux défis climatiques.
« En raison du réchauffement climatique causé par l’activité humaine, la chaleur extrême se manifeste de plus en plus fréquemment et avec une intensité accrue », a déclaré Clare Nullis, porte-parole de l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Elle a souligné que ce phénomène est celui avec lequel « nous devons apprendre à cohabiter ». Par ailleurs, le reste de l’Europe, en particulier le Sud, subit également ces vagues de chaleur, que l’ONU qualifie de « tueuses silencieuses », impliquant des alertes dans des pays allant du Portugal à la Croatie, en passant par la Grèce, l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse.
Pour la première fois en cinq ans, Paris a été placé en alerte rouge mardi lorsque le thermomètre a frôlé les 38 °C. Des restrictions sur la circulation des véhicules polluants ont été instaurées, mais cette « circulation différenciée » sera levée ce mercredi à 06 heures, selon la Préfecture de police. Les prévisions indiquent une persistance de la pollution, bien qu’une diminution des concentrations de polluants en ozone soit attendue. De plus, la réduction de 20 km/h de la vitesse maximale autorisée dans toute la zone du Grand-Paris reste en place toute la journée.
Un impact sur les violences de genre
Pour protéger les populations les plus vulnérables, notamment les personnes âgées, des mesures sont mises en place à travers l’Europe. Par exemple, Venise propose des visites guidées gratuites de musées climatisés et Rome offre l’accès gratuit à ses piscines. En Espagne, le gouvernement a activé un protocole spécial pour renforcer la protection des femmes vulnérables durant l’été, rappelant que l’augmentation des températures a un lien direct avec les violences de genre.
Les conséquences sanitaires de cette canicule ne seront pas immédiates. Selon le ministère de la Santé en France, une première évaluation de la surmortalité sera disponibles environ deux semaines après la fin de cette période de chaleur, mais des données plus complètes basées sur les statistiques médicales ne seront accessibles qu’à l’automne.