François Bayrou sur le départ après un vote de confiance défavorable
François Bayrou devra présenter sa démission à Emmanuel Macron mardi matin, suite à un vote de confiance massivement défavorable à l’Assemblée nationale le lundi 8 septembre. Le président de la République, qui va accepter cette démission, « nommera un nouveau Premier ministre dans les tout prochains jours », pour succéder à son allié historique du MoDem, en fonction depuis 2017, rapporte TopTribune.
Le RN exige une dissolution, LFI appelle à la démission d’Emmanuel Macron. Les partis d’opposition se montrent très critiques vis-à-vis du chef de l’État. Le Rassemblement national réclame une « dissolution ultrarapide », entraînant de nouvelles élections législatives. En parallèle, La France insoumise intensifie la pression en demandant directement au président de « partir », comme l’a exprimé Jean-Luc Mélenchon sur France 2 lundi soir. « Il y a un choix à faire concernant l’orientation du pays. Seule l’élection présidentielle nous permet d’avoir ce moment refondateur. »
Les écologistes et les socialistes se proposent pour un dialogue. Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, estime que « la suite ne peut être qu’un Premier ministre issu des rangs du NFP » [l’alliance des partis de gauche née des législatives de l’été 2024]. Elle appelle Emmanuel Macron « à nous recevoir avant toute annonce de sa part », insistant sur le fait que « son obstruction ne peut plus durer. » Quant à Olivier Faure, du Parti socialiste, il a exprimé son souhait d’une « cohabitation » avec le président lundi soir sur BFMTV.
Célébrations et manifestations en réponse à la chute du gouvernement. Suite à la démission imminente de l’exécutif, des rassemblements ont eu lieu à travers la France. À Nantes, près de 300 personnes se sont regroupées en début de soirée, en musique et arborant des pancartes avec les inscriptions « Bye bye Bayrou » et « le 10/09 on bloque tout », anticipant des blocages prévus pour le 10 septembre.