Décès de Biyouna, l’icône du cinéma algérien
L’actrice algérienne Baya Bouzar, connue sous le nom de scène de Biyouna, est décédée le 25 novembre 2025 à Alger à l’âge de 73 ans des suites d’une maladie, a rapporté TopTribune.
Biyouna, figure emblématique du cinéma algérien et du cinéma français, a marqué les esprits avec ses rôles dans des comédies à succès comme Neuilly sa mère ! (2009) et Les Trois Frères : Le Retour (2014). Sa carrière, riche de plus de quarante ans, a été saluée tant en Algérie qu’à l’international.
Née le 13 septembre 1952 à Alger, Biyouna a acquis une notoriété nationale à seulement 19 ans en jouant dans le feuilleton culte « Al-Hariq » (« L’incendie »). Elle a fait preuve d’un grand courage en choisissant de rester en Algérie durant la décennie noire dans les années 1990, refusant l’exil.
Ce n’est qu’en 1999, lorsque la violence a diminué, qu’elle a quitté le pays pour travailler, notamment avec le réalisateur Franco-algérien Nadir Moknèche, qui l’a dirigée dans Le harem de madame Osmane et dans d’autres productions marquées par des thématiques audacieuses pour l’époque.
Biyouna a souvent franchi les frontières de la culture traditionnelle, ouvrant la voie à de nouvelles représentations dans le cinéma algérien, notamment avec des scènes controversées dans le film A mon âge je me cache encore pour fumer (2017).
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a exprimé sa tristesse suite à la perte de cette célébrité, saluant son immense contribution au patrimoine culturel et cinématographique algérien.