Décès de Bernard Lacombe, icône de Lyon et des Bleus; Chelsea débute sa Coupe du monde des clubs par une victoire convaincante.

Décès de Bernard Lacombe, icône de Lyon et des Bleus; Chelsea débute sa Coupe du monde des clubs par une victoire convaincante.

18.06.2025
3 min de lecture

Buteur, entraîneur et dirigeant, Bernard Lacombe, décédé le 17 juin à l’âge de 72 ans, a laissé une empreinte indélébile sur le football français. Il a principalement évolué à Lyon, son club de cœur, mais c’est en représentant Bordeaux et les Bleus, champions d’Europe en 1984, qu’il a véritablement atteint la célébrité, rapporte TopTribune.

Deuxième meilleur buteur de l’histoire de la Ligue française avec 255 buts en 497 matchs, derrière l’Argentin Delio Onnis, Lacombe a su incarner un style d’avant-centre à la fois instinctif et efficace, exemplifiant le « renard des surfaces », malgré sa taille relativement modeste de 1,71 m.

Au cours de l’Euro 1984, Bernard Lacombe, né le 15 août 1952 à Villefranche-sur-Saône, a joué un rôle clé dans le collectif avec une performance notable en finale, ayant obtenu le coup franc qui a permis à Michel Platini d’ouvrir le score contre l’Espagne lors de la victoire 2-0, sans toutefois marquer de but durant le tournoi.

Le match contre l’Espagne marqua la fin de sa carrière en équipe nationale (38 sélections, 12 buts) et le point culminant d’une carrière internationale émaillée de deux participations en Coupe du Monde (1978, 1982), malgré une pression parfois médiatique sur son rendement en sélection.

« Dans mon rôle de buteur, je n’ai peut-être pas donné entière satisfaction, mais je pense avoir beaucoup sacrifié pour l’équipe », estimait-il. « Je déplore un certain manque de confiance que l’on accorde souvent aux avant-centres, car qui pourrait dire que ce n’est pas l’un des postes les plus ingrats ? »

Lacombe, cœur de Lyon

Bernard Lacombe a brillamment rempli ce rôle à Lyon (1967-1978), avant de faire un passage éphémère à Saint-Étienne (1978-1979) puis de terminer sa carrière à Bordeaux (1979-1987).

Ses années à Bordeaux ont été couronnées de succès, avec trois titres de champion de France (1984, 1985, 1987), deux Coupes de France (1986, 1987) et une demi-finale de la Coupe d’Europe des clubs champions, l’ancêtre de la Ligue des champions (1985).

Cependant, c’est à l’Olympique lyonnais que Lacombe a tissé des liens profonds, ayant vécu toutes les étapes de ce qu’il considérait comme « son club de cœur à jamais ».

Arrivé à l’OL en 1967 à seulement 15 ans, Lacombe a débuté avec les pros à 17 ans. Après un premier départ en 1978, il est revenu une décennie plus tard, se retrouvant dans le staff et la direction, jusqu’à prendre du recul en 2019.

Jean-Michel Aulas, qui avait pris les rênes du club en juin 1987 alors qu’il était en difficulté, a voulu associer Raymond Domenech à Lacombe afin de garantir la remontée de l’équipe lyonnaise en première division.

Immortalisé sur la fresque des Lyonnais

Cette ascension a été réalisée au printemps 1989. L’OL a ensuite retrouvé l’Europe et s’est développé jusqu’à dominer le football en France dans les années 2000. Lacombe a rapidement été promu directeur sportif, puis entraîneur (1996-2000), amassant notamment deux troisièmes places en Ligue 1 et un quart de finale en Coupe de l’UEFA avant de devenir conseiller du président jusqu’en 2017, pour finalement se retirer du club en 2019.

Lors d’une cérémonie d’hommage, Aulas l’a qualifié de « personne de bien, car il laisse une empreinte durable ».

Sa contribution au club se mesure aussi par le recrutement de joueurs emblématiques tels que Sonny Anderson, Edmilson, Mickaël Essien, Mahamadou Diarra ou encore Juninho, qui ont tous participé à l’épanouissement glorieuse du club, devenu sept fois champion de France (de 2002 à 2008), ainsi que vainqueur de la Coupe de la Ligue (2001) et de la Coupe de France (2008).

En tant que joueur à l’OL, Lacombe a formé un trio redouté avec Serge Chiesa et son « maître » Fleury Di Nallo, tous trois de petite taille, connu sous le nom de « lutins », qui a remporté la Coupe de France en 1973.

Son transfert à Saint-Étienne en juin 1978 pour trois millions de francs a non seulement sauvé l’OL de la faillite, mais c’est à Bordeaux qu’il a véritablement goûté au succès, sous la conduite de l’entraîneur Aimé Jacquet.

Figure emblématique de la vie lyonnaise, réputé pour son franc-parler, Lacombe est désormais représenté sur la « Fresque des Lyonnais », qui célèbre les personnages historiques de la ville.

Lors d’un hommage au stade en 2019, les supporters de l’OL avaient déployé une banderole, saluant Lacombe avec les mots : « Lacombe, tireur d’élite, des buts et des phrases cultes, merci pour tout ».

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