Danse en ligne : les bienfaits physiques, cognitifs et sociaux pour les participants de tous âges

Danse en ligne : les bienfaits physiques, cognitifs et sociaux pour les participants de tous âges

07.09.2025 12:55
4 min de lecture

Que ce soit depuis deux ans ou depuis bien plus longtemps, les passionnés de danse en ligne bénéficient d’importants avantages physiques, cognitifs et sociaux. Témoignages, rapporte TopTribune.



La grâce d’une presque centenaire

Lorsqu’elle ne trouve rien d’intéressant à la télévision, Rolande Marchand se consacre à un rituel qui lui est propre. Elle met de la musique sur sa chaîne stéréo et danse seule dans son salon. Valse, mambo, cha-cha-cha…

« Je suis chanceuse, j’ai de bonnes jambes. C’est peut-être à cause de la danse », déclare la femme de 98 ans (« et demi », précise-t-elle). « Trois fois par semaine, je monte les 54 marches qui relient la salle à manger à mon appartement, au quatrième étage. Et lorsque je rentre chez moi, je n’ai pas le cœur qui bat la chamade. »

Bien qu’enfant elle ait dansé sur de la musique traditionnelle lors de « soirées canadiennes », la danse a véritablement pris une place importante dans sa vie dans la cinquantaine. « Avec mon mari, nous avons suivi des cours de danse sociale. » Après sa disparition, elle a passé trois longues années isolée. La danse en ligne l’a grandement aidée à surmonter sa solitude.

J’ai commencé à suivre des cours. Je me suis fait des amis. La danse m’a apporté le plaisir de vivre.

Rolande Marchand

« Jusqu’à la pandémie, j’ai dansé presque tous les samedis dans le sous-sol de l’école juste à côté », explique cette résidante de Saint-Thomas-de-Joliette, en nous offrant un verre de Saint-Raphaël ambré (peut-être un autre secret de sa longévité ?). Au programme : un peu de danse en ligne country, mais surtout des danses sociales adaptées. « J’ai également fait des démonstrations de danse folklorique. »

« J’ai arrêté de suivre les cours, mais je danse encore lors des fêtes à la résidence. » Lors d’un événement pour célébrer l’été en juin dernier, elle a ouvert la danse en invitant une autre résidante à faire une valse. « Tout le monde restait assis ; j’ai pris l’initiative de briser la glace ! »

À quatre-vingt-dix-huit ans et demi, celle qui ne porte ni lunettes ni appareil auditif est la plus âgée de sa résidence. « Je ne me sens pas aussi vieille que ça, déclare cette mère de cinq enfants. Je bouge. Je fais mon ménage. »

Et la danse en ligne l’a-t-elle aidée à rester jeune ? « Ça m’a donné une énergie. On bouge les jambes, les bras. Ça fait travailler le cœur. C’est bénéfique pour le cardio. La danse stimule également la mémoire : il faut se souvenir des pas. J’ai toujours aimé la musique. Je chante un peu. Des chansons à répondre… »

Le camionneur dansant

C’est pour faire plaisir à sa femme que Jacques Plourde, surnommé Sam, a commencé à danser. « J’avais 45 ans. Je n’étais pas particulièrement passionné par la danse. Mais Agnès m’a encouragé. Nous avons pris trois cours de danse sociale. » L’enthousiasme était mitigé.

Le déclic s’est produit au quatrième cours. « Le professeur a diffusé une chanson de Shania Twain. Je lui ai dit : la danse sociale, c’est fini. Enseigne-moi juste du country, sinon je ne viens plus au cours ! » La menace a été prise au sérieux et un cours de danse 100 % country a été instauré, se rappelle l’homme de 75 ans, à qui l’on donnerait facilement 10 ans de moins.

Comment expliquer ce coup de foudre ? « La musique country me touche. J’ai découvert le country américain lors d’un concours de tir de tracteur à Berthierville. Des Américains participaient avec leurs gros tracteurs, et il y avait toujours de la bonne musique. »

Sans le savoir, Jacques Plourde a mis un pied dans un engrenage qui a redéfini sa vie. Ce camionneur, maintenant à la retraite, a découvert ses talents d’enseignant à travers la danse. « J’ai commencé dans un restaurant de Lavaltrie. Nous poussons les tables contre le mur et je démontrais des pas de danse country. »

C’était en 1997.

Les jeunes nous regardaient de haut à l’époque. Aujourd’hui, ils disent : “Tasse-toé, mononcle, je saute sur le plancher de danse !” La relève est là, c’est certain !

Jacques Plourde

Depuis, il a fait des enseignements dans plusieurs endroits à Lanaudière. Cet été, il a dirigé trois soirées estivales de danse en ligne, rassemblant chaque fois une centaine de participants de tous âges sous le dôme du Terrain des loisirs de Saint-Thomas-de-Joliette. « J’en faisais plus auparavant, mais avec l’âge, j’ai considérablement réduit. Cela fait trois ou quatre fois que je dis que je vais arrêter, mais je ne lâche pas. Je suis le Dominique Michel de la danse country ! Pourtant, je ne me sens pas assez vieux pour passer mes weekends dans les centres commerciaux ! Je ne veux pas trop ralentir. J’ai fait cela récemment, et j’ai pris 12 livres. Ça se voit ! Surtout que je ne mange pas très bien. Ma femme vous le dirait. »

Pour Jacques Plourde, danser le country en ligne est un excellent moyen de rester en forme. « C’est vraiment comme un grand cours de gym, dit-il. C’est bénéfique pour le moral, la synchronisation et la concentration. » Chaque danse a ses pas spécifiques. « Les pas peuvent sembler similaires, mais il faut les enchaîner avec la musique. Cela stimule le cerveau ! Surtout qu’aujourd’hui, les chansons et les danses changent rapidement. »

De plus, la danse country lui a permis de se faire des amis. Et surtout des amies, remarque Jacques Plourde, car les activités de danse en ligne sont majoritairement fréquentées par des femmes. Pourquoi cette faible participation masculine ? « Ils ont un peu honte, ne se sentent pas à l’aise, je pense. Ils trouvent que danser, ce n’est pas très viril. Ils sont surpris de me voir danser », conclut l’homme au chapeau de cowboy en riant.

La danse pour se dépasser et se dépenser

Quatre cents. C’est le nombre de chansons que Christine Soucy a rassemblées dans sa liste de lecture de danse country sur Spotify. Elle connaît par cœur les enchaînements de pas pour chacune : elle sait quand taper des mains, sauter, tourner…

Difficile de croire que dans les mois précédant ses débuts en danse country, en décembre 2023, cette propriétaire d’un centre de massothérapie à L’Assomption a eu, un instant, des doutes quant à

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Dernières nouvelles

À NE PAS MANQUER