Cyberharcèlement : une menace omniprésente dans la vie des jeunes aujourd’hui

31.10.2025 11:23
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Le cyberharcèlement s’est installé comme une extension du harcèlement scolaire : les violences se déplacent à présent de la salle de classe aux réseaux sociaux, et d’Internet aux couloirs, sans interruption. Une récente étude réalisée par la Caisse d’Épargne en collaboration avec l’association e-Enfance, publiée le 30 octobre 2025, révèle que 37 % des jeunes âgés de 6 à 18 ans ont été confrontés à des formes de harcèlement ou de cyberharcèlement, rapporte TopTribune.

Harcèlement et cyberharcèlement : un phénomène continu entre l’école et Internet

Cette étude met en lumière que le harcèlement dépasse dorénavant les murs des établissements scolaires. Environ 71 % des incidents ont lieu dans les écoles et 17 % pendant des activités extrascolaires, mais ces comportements s’étendent également sur Internet. L’utilisation des réseaux sociaux renforce cette continuité : 65 % des élèves du primaire ont accès à un compte, et ce, en dépit de l’interdiction légale pour les moins de 13 ans. Les moqueries d’écoliers continuent en ligne, souvent intensifiées par des captures d’écran et des discussions de groupe.

« Les chiffres sont alarmants : 37 % de nos jeunes font face au harcèlement, qu’il soit physique ou numérique », souligne Simon Cascarano, directeur du Développement B2C de la Caisse d’Épargne.

WhatsApp, réseaux sociaux : des terrains d’épanouissement pour le cyberharcèlement

Le baromètre de 2025 indique que 18 % des jeunes participants admettent avoir été victimes de cyberharcèlement, dont 41 % sur WhatsApp. Les groupes de classe représentent une source prépondérante : 25 % des incidents y sont rapportés. Cet environnement semi-privé, difficile à surveiller, facilite la propagation rapide d’insultes, de montages ou de railleries, souvent relayés par un grand nombre de pairs.

Les comportements des agresseurs suivent un schéma collectif similaire. Environ 19 % des jeunes admettent avoir participé à des actes de harcèlement, et 24 % confient que cela s’est reproduit. Une majorité de 45 % mentionne l’effet de groupe comme principal moteur de ces comportements.

Souffrances psychologiques : la persistance d’un traumatisme invisible

Les répercussions du cyberharcèlement s’avèrent sévères et durables. L’étude révèle que 25 % des victimes ont déjà envisagé de se faire mal, un chiffre s’élevant à 39 % chez les filles. Les troubles identifiés incluent une perte de confiance (50 %), des angoisses (42 %), et un isolement social. Ces manifestations montrent que la violence numérique engendre une détresse réelle. « La souffrance des jeunes touchés par le harcèlement est déconcertante : perte de confiance, troubles anxieux, pensées suicidaires… Ces traumatismes profonds affectent les enfants dès leur plus jeune âge et ne peuvent plus être ignorés », avertit Justine Atlan, directrice générale d’e-Enfance.

Face à cette réalité préoccupante, les familles expriment des attentes importantes. Près de 90 % des parents demandent une prise de responsabilité accrue des plateformes, 75 % soutiennent une interdiction d’accès aux réseaux sociaux pour les moins de 15 ans, et 72 % jugent primordial d’intégrer un suivi psychologique à l’assurance scolaire. De leur côté, les établissements éducatifs doivent informer systématiquement les élèves sur le numéro 3018, encore mal connu de 70 % des jeunes.

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