Crise politique imminente : Sébastien Lecornu évoque la possibilité d'une nouvelle démission.

Crise politique imminente : Sébastien Lecornu évoque la possibilité d’une nouvelle démission.

12.10.2025 11:25
2 min de lecture

La politique française traverse une période tumultueuse depuis la nomination de Sébastien Lecornu en tant que Premier ministre. Cette décision survient après une série d’événements chaotiques, dont la dissolution de l’Assemblée nationale et un précédent gouvernement qui n’a duré que 14 heures. Emmanuel Macron a ainsi choisi Lecornu pour mener un gouvernement indépendant des clivages idéologiques, rapporte TopTribune.

Un retour inattendu et rapide

La démission inattendue de Sébastien Lecornu, annoncée alors qu’il devait être reconduit, a pris tout le monde par surprise, y compris le président Macron. Ce dernier a contacté Lecornu le vendredi 10 octobre à 21h30 pour lui demander de reprendre la direction du gouvernement. Dans un contexte où la stabilité institutionnelle est en péril, Lecornu a déclaré : « J’ai démissionné lundi dernier car les conditions n’étaient plus remplies », soulignant ainsi son besoin d’un cadre propice pour gouverner.

Malgré tout, il reste ferme dans sa position, précisant qu’il n’hésiterait pas à démissionner à nouveau si la situation devait se dégrader. « Si les conditions n’étaient de nouveau plus remplies, je partirais. Je ne ferai pas n’importe quoi », a-t-il affirmé, rappelant les principes fondamentaux dont il ne souhaite pas s’écarter.

Les enjeux d’un gouvernement en gestation

Sébastien Lecornu est confronté à un défi de taille : constituer un nouveau gouvernement rapidement et sous une pression considérable. Plusieurs partis ont déjà manifesté leur intention de censurer cette nouvelle équipe. Parmi eux figurent :

  • La France insoumise
  • le Parti communiste français
  • les Écologistes
  • le Rassemblement national

De plus, Les Républicains (LR) et l’Union des démocrates et indépendants (UDI) ont clairement annoncé leur refus de participer à ce gouvernement.

Selon les informations de BFMTV, le Parti Socialiste (PS) envisage également de recourir à la censure si des progrès significatifs ne sont pas réalisés concernant la réforme des retraites. La coalition instable, souvent désignée par l’expression « socle commun », qui a été aux commandes depuis la dissolution estivale de l’Assemblée en 2024, montre déjà des signes de tensions internes.

Des réactions politiques variées

Les tensions sont palpables chez les Républicains, notamment à travers les déclarations de Bruno Retailleau, qui rejette fermement la possibilité de s’intégrer au gouvernement en place. Il insiste sur la nécessité de consulter les membres de LR avant toute décision engageante. Dans ce contexte tendu, Gérard Larcher, président du Sénat, et Retailleau sont parmi les plus ardents opposants, tandis que des mesures fiscales sont envisagées pour tenter de stabiliser l’économie.

Certaines voix, comme celle de Laurent Wauquiez, plaident pour un apaisement : « Notre devoir est de favoriser la sérénité ». En revanche, Dominique de Villepin critique vigoureusement le climat politique, affirmant que « La stabilité débute avec un budget » et que « La politique macroniste a échoué ».

Vers un gouvernement « plus libre »

Dans ce contexte délicat, plusieurs personnalités sont pressenties pour intégrer le futur gouvernement, y compris Laurent Nuñez pour le ministère de l’Intérieur, Anne Levade pour la Justice, Roland Lescure pour Bercy et Jean-Noël Barrot pour le ministère des Affaires étrangères. Sébastien Lecornu aspire à former un « gouvernement plus libre » et a précisé que ses membres ne se présenteront pas à l’élection présidentielle de 2027, tout en envisageant une consultation citoyenne pour les reformes à venir.

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