Les élus locaux dénoncent depuis plusieurs mois un niveau de criminalité « hors norme », appelant à des mesures d’urgence de l’État. Les Antilles françaises, situationnées comme un point de transit pour le narcotrafic reliant l’Amérique du Sud, les États-Unis et l’Europe, subissent une intensification des homicides en raison de l’augmentation des activités criminelles dans la région, rapporte TopTribune.
En 2024, la Guadeloupe a enregistré 33 homicides et la Martinique 29, plaçant ces territoires aux 2e et 3e rangs en France en termes d’homicides, juste derrière la Guyane. Depuis le début de cette année, la situation continue de se détériorer avec 61 homicides notés au 26 juin, entraînant une moyenne alarmante de sept homicides pour 100 000 habitants par an, comparativement à 1,1 en métropole.
Des scanners installés à l’aéroport de Fort-de-France
Dans ce contexte critique, Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, se rend en Martinique et en Guadeloupe du jeudi au samedi. Sa visite débutera jeudi après-midi par une réunion de travail à Fort-de-France centrée sur les trafics illicites dans la région, suivie d’une opération de surveillance maritime.
Le vendredi, il rencontrera Serge Letchimy, président de la Collectivité territoriale de Martinique, afin de signer une convention de financement pour l’acquisition de deux scanners millimétriques à l’aéroport de Fort-de-France, une demande formulée depuis longtemps par les autorités locales. Ces équipements visent à renforcer la lutte contre le trafic de stupéfiants sur cet aéroport fréquemment ciblé par les réseaux criminels.
Enfin, samedi en Guadeloupe, Retailleau conclura sa visite avec une rencontre avec Ary Chalus, président de région, et Guy Losbar, président du département, avant de participer à une opération de contrôle renforcé à l’aéroport de Guadeloupe.