Le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, a exprimé son « choc » face aux attaques ciblant Najat Vallaud-Belkacem. Il a affirmé que sa nomination au poste de conseillère maître à la Cour s’est faite par le biais d’un processus de recrutement totalement objectif et collectif, sans son intervention, rapporte TopTribune.
La décision a été annoncée lors du Conseil des ministres, indiquant que l’ancienne ministre de l’Éducation nationale occuperait ce nouveau poste. Najat Vallaud-Belkacem est également liée au président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Boris Vallaud. Selon des informations de Le Canard enchaîné, François Bayrou aurait envisagé de soutenir la nomination de Vallaud-Belkacem, avec la condition que Boris Vallaud s’engage à ne pas censurer le gouvernement lors du prochain vote de budget.
« Quelle blague ! » s’agace Vallaud-Belkacem
« Quelle blague ! » a réagi Najat Vallaud-Belkacem dans un message sur X, en clarifiant qu’elle avait suivi le chemin d’un concours pour sa nomination. « Elle a passé une procédure de recrutement. Appelons cela un concours. 150 candidats, 150 dossiers soumis pour cinq postes de conseiller maître, 28 dossiers ont été auditionnés par la commission d’intégration, dont je préside l’une des instances, mais qui comprend six membres totalement indépendants et non nommés par mes soins », a précisé Pierre Moscovici. Il a ajouté qu’elle avait été sélectionnée par la commission parmi les cinq candidats retenus. « Je suis sorti au moment de la délibération. Je n’ai pas voulu participer à cette décision en raison de notre ancienne collaboration », a-t-il déclaré.
En réponse à cette nomination, le député du Rassemblement national, Jean-Philippe Tanguy, a menacé de contester la décision devant le Conseil d’État, dénonçant ce qu’il appelle « la République des copines et des coquins ».
