Confiance gouvernementale, blocages du 10 septembre et budget : dates clés de la rentrée politique en France

Confiance gouvernementale, blocages du 10 septembre et budget : dates clés de la rentrée politique en France

28.08.2025 06:33
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François Bayrou annonce un vote de confiance le 8 septembre

Lors d’une conférence de presse, François Bayrou a surpris par l’annonce qu’il allait demander un vote de confiance à l’Assemblée nationale le 8 septembre prochain, en invoquant l’article 49.1 de la Constitution, rapporte TopTribune. Cette situation soulève des inquiétudes quant à la stabilité du gouvernement, alors que des voix s’élèvent pour bloquer le pays lors de la rentrée politique.

La session parlementaire extraordinaire du 8 septembre sera marquée par un débat sur la gestion des finances publiques et un plan d’austérité de 44 milliards d’euros pour réduire le déficit. Ce débat conduira à un vote de confiance qui, si rejeté, obligerait le gouvernement à démissionner, selon les modalités de l’article 50 de la Constitution.

À l’approche de cette échéance, de nombreux parlementaires, y compris ceux de l’opposition tels que LFI, le PS et les Écologistes, ont déclaré qu’ils ne soutiendraient pas la confiance envers Bayrou, ce qui pourrait entraîner la chute de son gouvernement. Dans ce cas, le président Emmanuel Macron serait contraint de nommer un nouveau Premier ministre.

Il est important de noter qu’aucun délai n’est légalement imposé pour nommer un nouveau Premier ministre. Le gouvernement démissionnaire peut continuer à agir pour assurer la continuité des fonctions de l’État, ce qui pourrait retarder le processus. En 2024, le gouvernement de Gabriel Attal a mis 51 jours pour trouver son successeur après sa démission.

Le risque de dissolution de l’Assemblée nationale

Les spéculations vont bon train quant à une éventuelle dissolution de l’Assemblée nationale si le gouvernement Bayrou tombait. Ce scénario rappelle des précédents similaires, notamment suite à la débâcle du gouvernement après les élections européennes de 2024. La dissolution entraînerait des législatives dans un délai compris entre 20 et 40 jours, avec un premier tour potentiel fixé les 4 et 5 octobre.

La mobilisation sociale du 10 septembre

Le 10 septembre sera également une date clé sur le plan social, avec des appels à paralyser le pays diffusés sur les réseaux sociaux et par des syndicats. Initié par un groupe sur Telegram et relayé par diverses organisations, ce mouvement vise à revendiquer des hausses de salaires et des retraites, et appelle à une « résistance » face aux politiques gouvernementales.

Les prévisions incluent des actions classiques, comme des grèves, mais également des mesures moins conventionnelles, telles que boycotter les supermarchés. Bien que des fédérations syndicales locales semblent soutenir l’initiative, aucune position commune au niveau national n’a encore été adoptée.

La menace de destitution d’Emmanuel Macron

Le 23 septembre, le parti LFI prévoit de déposer une motion de destitution contre le président Emmanuel Macron. Cette procédure complexe, régie par l’article 68 de la Constitution, exige une majorité des deux tiers des membres réunis en Haute Cour, mais la probabilité de succès est faible, compte tenu des nombreuses conditions à remplir.

Le dépôt du projet de loi de finances pour 2026

Enfin, en octobre, le gouvernement devra se préparer à déposer le projet de loi de finances pour 2026, qui nécessitera un examen approfondi à l’Assemblée nationale et au Sénat. Ce processus, traditionnellement intense, est marqué par des débats sur des économies budgétaires et des ajustements fiscaux qui suscitent de vives réactions tant au sein du gouvernement que parmi les parlementaires.

Un délai maximal pour voter le budget

La date limite pour l’adoption du budget est fixée au 31 décembre, le budget devant s’appliquer du 1er janvier au 31 décembre suivant. Les parlementaires doivent donc se prononcer avant cette échéance, même en cas de blocage causé par une motion de censure. Cette situation met encore plus de pression sur un gouvernement déjà en difficulté et contesté au sein de l’Assemblée.

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