Bayrou face à des menaces de censure sur son projet de budget de 44 milliards d’euros
François Bayrou, Premier ministre français, doit faire face à des menaces de censure en raison de son projet de budget prévoyant des économies de 44 milliards d’euros. La grande explication de rentrée commence aujourd’hui, le 25 août 2025, par une conférence de presse de Bayrou, prévue à 16h à Paris, rapporte TopTribune.
Depuis l’annonce d’économies de 43,8 milliards d’euros par le biais de diverses mesures, Bayrou fait face à une opposition croissante, notamment de la part de la gauche et du Rassemblement national, qui brandissent la menace de censure.
Appels à bloquer le pays le 10 septembre
Il doit également relevé des appels à bloquer le pays le 10 septembre, initiaux sur les réseaux sociaux et soutenus par la France insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon, qui espère une «grève générale». Les écologistes et les communistes apportent aussi leur soutien à cet appel, que le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a dit vouloir «accompagner».
Dans ce contexte, Bayrou a déclaré : «Tout le monde a le droit de protester, mais je ne crois pas que, devant une telle crise, la réponse des Français puisse être de bloquer le pays», selon des propos rapportés par la Tribune Dimanche.
Bayrou ne souhaite pas subir sa rentrée
Ayant constaté l’échec de Michel Barnier, Premier ministre destitué en trois mois, François Bayrou a précisé qu’il «ne veut pas subir la rentrée».
«Il ne va pas attendre qu’on le censure comme ça. Sans essayer de trouver des voies, des chemins, de réaffirmer un certain nombre de choses.
Bien que les 44 milliards d’économies soient jugées «intangibles», «les mesures peuvent toutes être discutées», a-t-il ajouté. Dans un échange avec l’AFP, Bayrou a déclaré : «J’ai dit que j’étais prêt à entendre d’autres propositions. Sur les jours fériés, par exemple, peut-être d’autres dates sont-elles possibles… mais il est inacceptable de renoncer à la volonté de sortir du piège infernal du surendettement».
Contribution des plus fortunés sous le feu des critiques
Le Premier ministre, qui a rencontré Emmanuel Macron récemment à Brégançon, est particulièrement sous les projecteurs concernant la «contribution des plus fortunés», mentionnée le 15 juillet. Un de ses soutiens a affirmé qu’il «est prêt à bouger» sur cette question, tandis que des membres du MoDem rappellent leur opposition à la suppression de l’ISF en 2017.
Les défis auxquels il fait face sont considérables : «En l’état, rien ne va et c’est la censure assurée», a affirmé le député Arthur Delaporte, annonçant que les socialistes proposeraient des «propositions alternatives» dans les jours suivants.
François Bayrou participera à la rentrée de la CFDT ce mardi, suivi par un événement du Medef jeudi, et se rendra vendredi à la Foire de Châlons-en-Champagne (Marne). Avant la reprise parlementaire prévue le 22 septembre, les rentrées politiques continuent cette semaine.
Avec AFP.
