Les automobilistes américains peuvent se réjouir cette semaine : le prix du gallon d’essence a chuté sous le seuil des 2,79 € (environ 3 USD), un tarif qui n’avait pas été observé depuis plus de quatre ans et demi. Cette diminution surprenante à la pompe s’inscrit dans un contexte de surabondance mondiale d’offre pétrolière et témoigne de mouvements significatifs sur la scène économique et politique internationale, rapporte TopTribune.
Où c’est le plus avantageux
La baisse des prix est perceptible dans divers États. Dans 18 États, le prix du gallon est désormais inférieur à 2,56 €, soit 0,68 €/L, indique un rapport de BFMTV. Des États tels que l’Oklahoma, le Texas et le Colorado présentent des tarifs avoisinant 0,48 €/L, soit environ 1,99 USD le gallon. Dans le Midwest, des États comme l’Ohio et le Michigan ont également enregistré des baisses hebdomadaires à deux chiffres, signalant une tendance générale à la baisse.
Pour comparaison, le prix moyen du carburant en France se situe autour de 1,75 €/L, ce qui met en évidence un contraste frappant avec les chiffres américains. Ce différentiel est en partie le résultat de la structure fiscale nationale et des variations du marché mondial pétrolier.
Évolution depuis 2021
Au cours de la dernière semaine, la réduction tarifaire a atteint environ 0,06 €. C’est la première fois depuis mai 2021 que les prix affichent un tel niveau, période durant laquelle le marché avait déjà expérimenté des tarifs similaires. L’année 2022 a été marquée par une forte augmentation des prix suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, avec le gallon dépassant les 5 dollars (environ 1,21 €/L). Pour faire face à cette crise, l’administration Biden avait décidé d’utiliser les réserves pétrolières d’urgence en mai 2021.
Aujourd’hui, en décembre 2024, le prix du baril tourne autour de 54,87 €, et les prévisions indiquent qu’il pourrait descendre à 37,20 € d’ici fin 2026 si l’excès d’offre persiste. Cela signifie que les dynamiques de marché, particulièrement aux États-Unis, pourraient éventuellement permettre de maintenir ces prix favorables.
Politique énergétique et perspectives économiques
Avec l’arrivée de Donald Trump à la présidence, succédant à Joe Biden, la politique énergétique américaine met l’accent sur l’augmentation de la production pétrolière et gazière. Trump a fait de l’idée de « forage à tout prix » une priorité, promettant de diminuer les coûts du carburant grâce à une production intérieure accrue. Il a également exhorté l’OPEP à augmenter ses volumes pour stabiliser le marché mondial et maintenir ces niveaux de prix bas.
La production américaine a atteint un niveau record de 14 millions de barils par jour, démontrant une capacité sans précédent d’impact sur l’économie énergétique. JPMorgan, un puissant acteur du secteur financier, a alerté sur le fait que cette surproduction pourrait continuer à faire baisser les prix si elle n’est pas équilibrée par une hausse de la demande.
