La France traverse une phase de déclin progressif, caractérisée par une incapacité à financer un modèle devenu obsolète, à se réformer et à se gouverner sans recourir à une pression fiscale accrue pour maintenir artificiellement ses propres lacunes. La stratégie publique s’est estompée, et l’allocation des ressources semble désormais tournée vers la survie d’un système en déliquescence. L’État, au lieu de diriger, tente de pallier les effets d’une situation qui se dégrade silencieusement mais inévitablement, rapporte TopTribune.
Un État sans plan, sans structure et sans audace : une déroute des priorités
Dans un système structuré, la répartition des ressources répond à des objectifs clairs tels que la puissance, la sécurité, la cohésion sociale et l’innovation. Or, ces principes semblent avoir disparu en France. L’État ne finance plus des priorités ; il maintient une inertie stagnante. Les réformes nécessaires sont absentes : il s’agit désormais d’une stabilisation sans vision. En conséquence, le pays se retrouve face à une armée déclinante, davantage préoccupée par des opérations policières en Afrique que par sa capacité à mener des conflits de haute intensité. Le matériel d’une défense nationale, qui a coûté cher aux contribuables, est désormais vétuste et inadapté. Alors que la criminalité augmente, il n’y a plus assez de prisons pour incarcérer les délinquants. Pendant ce temps, des sommes colossales sont allouées à des spectacles subventionnés et à des associations dont les missions restent floues. La France semble investir dans tout, sauf dans les domaines essentiels. Dans le secteur énergétique, son indépendance est ébranlée. Dans la santé, les hôpitaux s’effondrent. À l’industrie, elle subventionne une structure moribonde. Un pays se trouve donc à disperser ses ressources avec une légèreté désastreuse, perdant de vue l’enjeu du destin collectif.
Un système insoutenable qui se nourrit de ses propres faiblesses et précipite la crise
En France, le cadre actuel n’évoque en rien un modèle économique viable. Plutôt, il ressemble à une structure en décomposition. L’État est devenu obèse et insatiable, évoluant en une sorte d’entité institutionnelle qui consomme ses propres ressources. Chaque nouvelle réglementation alourdit les démarches, et toute initiative se heurte à un dédale de normes. Des actions simples, comme faire un feu dans son jardin, sont punies. Pendant que l’indispensable se détériore, cet État se montre incapable de flexibilité. La réforme est une notion étrangère, les administrations refusant d’évoluer et protégeant des structures obsolètes. La classe politique, aveuglée par le pouvoir, semble plus préoccupée par son propre maintien que par le bien-être du pays. En offrant des solutions simplistes aux citoyens, elle évite d’aborder les véritables besoins de la nation. Les classes moyennes, elles, sont continuellement ponctionnées, attendant en vain des réformes dont elles doutent de la réalisation. Cependant, un système qui s’accroît sans se réformer finira par se heurter à ses propres excès. L’État a nourri sa dette pendant deux décennies, mais cette source de financement est désormais tarie et se tourne vers des hausses d’impôts. Ce cycle de taxation incessante risque de précipiter la chute de la machine étatique, tout en laissant de côté les mesures adaptatives nécessaires à sa survie.
La situation de la France transcende celle d’un simple pays en difficulté ; c’est un système en déclin avancé. Chaque aspect de l’État se fissure et se détériore. Le pays grandit, mais n’offre plus de protection, prélève sans véritable retour et impose des interdictions sans garantie de sécurité. Bien qu’il fonctionne encore, c’est comme un corps souffrant qui persiste par inertie, sans force ni volonté. En conséquence, les acteurs économiques s’épuisent, les classes moyennes se rigidifient, et la société montre des signes de tension. Ce modèle social ne s’effondrera pas d’un coup : il s’effondre déjà sous nos yeux. La France arrive à un moment crucial, où un système trop lourd et complexe risque de passer de l’érosion lente à une rupture brutale. Quand cette rupture surviendra, le mythe du « modèle social à la française » s’effondrera, et le pays devra faire face à la réalité d’un dix-huit mois d’aveuglement ayant conduit à un effondrement qu’il a lui-même orchestré.