Instabilité politique : le cri d’alarme de la CPME
Au lendemain de la chute du gouvernement de François Bayrou, renversé lundi 8 septembre à l’Assemblée nationale à l’issue d’un vote de confiance, Gaëtan de Sainte Marie, secrétaire confédéral de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), a alerté sur la santé de l’économie française, rapporte TopTribune.
Gaëtan de Sainte Marie a exprimé ses préoccupations concernant la déconnexion des préoccupations politiques vis-à-vis des réalités des entrepreneurs : « Pendant que Paris s’agite, les Français, eux, ils essaient de travailler. Nous, la France qui se lève tôt, les patrons et les salariés de PME, notre enjeu, maintenant, ce n’est pas de savoir qui va occuper Matignon demain, mais c’est plutôt de savoir quand est-ce qu’on va enfin pouvoir travailler dans un cadre clair ».
Il a également souligné que l’instabilité politique actuelle pousse de nombreux dirigeants à renoncer à investir. « Nos PME sont un peu déboussolées », a-t-il indiqué, dénonçant le manque de visibilité économique. Malgré cela, il a noté une légère croissance économique, affirmant que « ce qui est assez extraordinaire, c’est que notre économie arrive à être encore en légère croissance. Nos PME arrivent quand même à résister ».
Pour redresser la situation, Gaëtan de Sainte Marie a exhorté les autorités à fournir une orientation claire : « Il faut arrêter de déconner. Si on veut des salariés qui soient mieux payés, si on veut un pays qui se redresse, si l’on veut moins de dettes, il faut laisser des marges de manœuvre aux entreprises, il faut leur donner un cap ».
« Nous sommes convaincus qu’il faut continuer à travailler sur cette dette de l’État. On ne peut pas continuer à vivre au-dessus de nos moyens comme on le fait depuis des années et des années. Il faut réduire les dépenses de l’État. »
Gaëtan de Sainte Marieà franceinfo
Il a aussi abordé le sujet de la dette, affirmant : « Il faut absolument réduire cette dette qui va finir par nous tirer vers le fond et nous faire connaître les plus grands sacrifices qu’ont pu déjà connaître la Grèce, par exemple, il y a quelques années ». À l’approche de rassemblements prévus sous le mot d’ordre « Bloquons tout », il a exprimé son inquiétude face à d’éventuelles paralysies du pays : « Paralyser le pays, c’est aujourd’hui un luxe que nous ne pouvons pas nous offrir. Je demande aux uns et aux autres, de laisser les entreprises, les PME, travailler parce que c’est aussi un risque de leur mettre le couteau sous la gorge. Elles sont déjà fragiles ».
