Cette campagne sera ciblée sur les personnes âgées de 18 à 64 ans présentant au moins une comorbidité. Le département est menacé par une épidémie similaire à celle que connaît déjà La Réunion.
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Devant la « probabilité élevée » d’une épidémie de chikungunya à Mayotte, susceptible de saturer un système de santé fragilisé, une campagne de vaccination va être organisée pour certains adultes à risque, selon un arrêté du ministère de la Santé publié mercredi 28 mai au Journal officiel. Cette campagne sera ciblée sur les personnes âgées de 18 à 64 ans présentant au moins une comorbidité, est-il précisé dans cet arrêté signé par Yannick Neuder, ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins.
La vaccination avec le seul produit autorisé pour l’instant, Ixchiq (Valneva), déjà déployée à La Réunion, pour lutter contre une épidémie majeure de ce virus propagé par le moustique. Elle est restreinte depuis fin avril aux 18-64 ans avec des comorbidités, après plusieurs signalements d’effets secondaires graves chez des plus de 65 ans.
Pour « faciliter l’accès de la population à la vaccination » à Mayotte, cette campagne pourra se tenir dans les lieux désignés par le directeur général de l’agence régionale de santé, les lieux d’exercice habituels des professionnels de santé et les pharmacies d’officine, en permettant aux pharmaciens formés d’administrer les vaccins.
« Probabilité élevée de développement d’une épidémie de chikungunya »
L’augmentation du nombre de cas détectés à Mayotte, dans un contexte d’épidémie à La Réunion, « entraîne une probabilité élevée de développement d’une épidémie de chikungunya » dans cet autre archipel de l’océan Indien, justifie l’arrêté. Il souligne « la faible proportion de la population immunisée » et de« multiples facteurs favorisant la prolifération des moustiques vecteurs de la maladie, dans un environnement post-cyclonique ».
« Cette situation est de nature à saturer dans les prochaines semaines et mois le système de santé de Mayotte, déjà fragilisé à la suite du passage du cyclone Chido, et fragiliser la réponse aux besoins en santé de la population dans les prochaines semaines », ajoute-t-il.
