Dans un monde de plus en plus numérisé, de nombreux secteurs subissent des transformations significatives, et le secteur bancaire ne fait pas exception. En France, la forte diminution de l’utilisation des espèces incite les banques à réévaluer leur approche concernant les distributeurs automatiques de billets (DAB). Ces machines, qui font partie intégrante du quotidien de nombreux Français, deviennent de moins en moins sollicitées tout en engendrant des coûts de maintenance croissants. Cela soulève des interrogations sur l’accès aux espèces pour tous, rapporte TopTribune.
Restructuration des services bancaires
Alors que le digital s’impose, les principales banques françaises s’efforcent de collaborer. D’après des informations, BNP Paribas, Société Générale, Crédit Mutuel et CIC sont en première ligne de cette initiative. Ces établissements s’associent pour déployer un réseau d’automates dénommé Cash Services. L’objectif principal est de réduire les coûts d’entretien des DAB tout en répondant efficacement aux demandes des clients. Depuis juin 2025, 1 000 Cash Services ont été installés, avec une prévision d’atteindre 3 000 avant la fin de l’année 2025. À plus long terme, près de 7 000 sites devraient être mis en service courant 2026, selon les déclarations de BNP Paribas.
Ce service va au-delà du simple remplacement des DAB existants. En plus de permettre des retraits d’espèces, les automates multi-services Cash Services offriront la possibilité de déposer des chèques et du liquide. Grâce à leur fonctionnalité de reconnaissance des cartes bancaires, l’interface se mettra automatiquement à jour en fonction de la banque du client. Il est également à noter que les retraits effectués en dehors du réseau de la banque ne seront pas assortis de frais additionnels. Cette approche vise à améliorer l’expérience client tout en minimisant le besoin de se rendre physiquement dans une agence.
Réaction des banques face à la diminution de l’utilisation du cash
La baisse d’utilisation des espèces est principalement due à la montée en puissance des paiements numériques et à la généralisation des transactions sans contact. Le maintien de DAB peu utilisés représente un coût élevé, comme le souligne Eric Petitgand, directeur général du Crédit Mutuel Alliance Fédérale : « Garder des guichets automatiques qui sont presque jamais sollicités est très onéreux et, in fine, cela nous contraint à facturer les services plus cher ailleurs. » Ainsi, la mutualisation se présente comme une solution logique pour optimiser les dépenses et renforcer la présence de ces dispositifs.
Dans les mois à venir, plusieurs milliers de DAB, surtout localisés dans des zones urbaines et périurbaines, seront retirés. Cette information a été relayée par Le Monde en avril dernier. En parallèle, des propositions commerciales seront élaborées pour les collectivités souhaitant maintenir l’accès aux espèces sur leur territoire, afin de garantir des services aux habitants malgré la diminution du nombre de DAB.
