Chèque : le Trésor public envisage de réduire davantage l'utilisation de ce moyen de paiement.

Chèque : le Trésor public envisage de réduire davantage l’utilisation de ce moyen de paiement.

09.08.2025 04:34
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L’usage du chèque, déjà en déclin marqué, se révèle désormais incompatible avec les aspirations de modernisation du Trésor public. Alors qu’une réflexion sur sa suppression est en cours avec la fermeture prévue du dernier centre de traitement des chèques à Rennes, l’État se dirige vers une transition rapide vers des moyens de paiement électroniques, rapporte TopTribune.

Vers une disparition progressive du chèque : une révolution silencieuse dans les paiements publics. La France engage une véritable mutation dans ses modes de paiement, principalement pour le règlement des amendes et des impôts. D’après des données récentes, l’utilisation du chèque s’effondre : en 2000, il représentait plus de 37% des transactions scripturales, tandis qu’en 2024, sa part a chuté à moins de 3%.

Avec une diminution de 72% du volume des chèques encaissés en dix ans, ainsi qu’un effondrement additionnel de 20% prévu au début de 2025, le Trésor public envisage sérieusement d’abandonner ce moyen de paiement traditionnel. Cette décision revêt une importance considérable car elle impacte les infrastructures administratives. Le dernier centre de traitement, établi à Rennes, pourrait fermer ses portes d’ici 2027.

Bien qu’aucune décision définitive n’ait encore été prise, Amélie Verdier, directrice générale des Finances publiques, a noté qu’« une réflexion est engagée » sur l’éventuelle fin de ce mode de paiement au sein des services de l’État.

Le traitement des chèques : enjeux financiers et risque de fraude

Une réalité économique s’impose : le traitement des chèques demeure complexe, onéreux et exposé à la fraude, malgré une tendance générale à la baisse des incidents. Le Trésor public met en avant le risque élevé associé aux chèques, lesquels sont perçus comme le moyen de paiement comportant le plus fort taux de fraude. D’autre part, l’adoption de solutions numériques progresse rapidement : cartes bancaires, virements instantanés, paiements en ligne et prélèvements automatiques s’imposent, représentant une réponse à la quête d’efficacité des usagers et des administrations.

Cependant, cette évolution soulève des inquiétudes. Pour les syndicats, la fermeture imminente du centre de Rennes est perçue comme une menace pour environ cinquante emplois, incitant à revendiquer des garanties substantielles concernant le reclassement. Parallèlement, pour les usagers, particulièrement les personnes âgées ou celles moins familiarisées avec le numérique, le danger d’exclusion est palpable, soulignant la nécessité de fournir des alternatives inclusives et sécurisées.

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