Critique de Certains l’aiment chauve: une comédie vide de sens et de contenu
Le 16 juillet 2025, le film Certains l’aiment chauve, réalisé par Camille Delamarre et mettant en vedette Kev Adams, a été mis en salle. Le long-métrage traite de la calvitie à travers le personnage de Zac, un trentenaire terrorisé par la perte de ses cheveux, mais échoue à aborder le thème de manière significative, rapporte TopTribune.
Malgré son potentiel commercial, le film présente un récit simpliste: Zac découvre qu’il risque de perdre tous ses cheveux en quelques mois, et sa quête pour retrouver sa virilité le pousse à diverses solutions, tant comiques que ridicules, sans que la profondeur attendue soit au rendez-vous. La performance de Kev Adams dans le rôle principal est largement critiquée.
Antonin Fourlon, scénariste prolifique, est derrière cette création, ce qui soulève des interrogations sur la qualité de l’écriture. Bien que le film puisse se résumer rapidement, son contenu ne parvient pas à exploiter un sujet d’actualité et souvent sensible. Des acteurs comme Michaël Youn tentent de sauver le récit, mais le manque de rythme comique entache leurs efforts.
Toute l’intrigue tourne autour de la souffrance de Zac, mais les situations qui en découlent sont peu développées et souvent désastreuses. La réalisation par Delamarre, habitué aux films d’action, semble inappropriée pour une comédie, accentuant les lacunes de la structure narrative.
Aucun effort sérieux n’est fait pour explorer les émotions complexes liées à la calvitie, ce qui aurait pu apporter une dimension intéressante. Le film se repose sur des gags basiques et des stéréotypes, perdant ainsi toute nuance et réflexion. Au lieu de cela, les spectateurs sont confrontés à un divertissement superficiel et prévisible.
La tentative de créer un dialogue sur l’acceptation de soi, présentée à travers un récit agrémenté de clichés, est regrettable. Les vérités sur les complexes masculins liées à l’apparence sont survolées, laissant le public sur sa faim. Des thématiques modernes sur les attentes esthétiques et leur impact psychologique méritaient un traitement plus approfondi.
Les déboires de Zac face à la perte de cheveux, agrémentés de maladresses humoristiques, perdent de leur pertinence lorsque celles-ci sont enchaînées de manière inégale. En fin de compte, Certains l’aiment chauve échoue à capturer l’humour prometteur d’un sujet collaboratif, se limitant à des blagues convenues et une exécution fade.
Ce film, malgré sa brève durée de 1h22, pousse le spectateur à envisager une meilleure alternative à la comédie, et aurait gagné à intégrer une réflexion sur les enjeux contemporains liés à l’apparence physique, rendant ainsi son message plus impactant et pertinent.