À quelques jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, l’identité des artistes qui s’y produiront reste inconnue. Retour sur ceux qui, par le passé, y ont chanté.
« On verra tous à partir de vendredi soir pourquoi ça valait la peine » a promis Emmanuel Macron, mercredi 23 juillet. A trois jours de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris, les rumeurs enflent toujours sur la présence de stars pour le show. Ainsi, dès que son avion s’est posé à l’aéroport du Bourget, mercredi 23 juillet au matin, tous les regards se sont tournés vers la chanteuse canadienne Céline Dion, qui vient d’arriver à Paris. Elle est en effet pressentie depuis plusieurs mois pour se produire à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, prévue vendredi 26 juillet. Mais d’autres noms circulent : Aya Nakamura, Lady Gaga, Dua Lipa ou encore le DJ français Cerrone…
Seule une poignée de membres de l’équipe d’organisation savent à quoi ressemblera cette parade de plus de trois heures tant attendue sur la Seine, et retransmise dans le monde entier. À chaque édition, sa cérémonie d’ouverture et ses invités musicaux prestigieux. Franceinfo revient sur 30 années de Jeux et de chanson.
1996 : Céline Dion enflamme Atlanta
Si elle est fortement pressentie pour faire une apparition lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux à Paris, Céline Dion n’est pas à son coup d’essai avec les Jeux olympiques. La chanteuse canadienne avait prêté sa voix à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’été à Atlanta, en 1996, devant un stade de 83 000 personnes et 3,5 milliards de téléspectateurs dans le monde. Le morceau The Power of the Dream avait été composé spécialement pour l’occasion.
La Québécoise se produit depuis le centre d’une piste d’athlétisme, entourée de plusieurs milliers de personnes, sous la flamme olympique. Elle est saluée pour sa performance, mais elle confiera bien plus tard s’être effondrée de stress en coulisses dès la fin du morceau. C’est l’icône de la soul Stevie Wonder qui clôt ces Jeux, avec une reprise du tube de John Lennon Imagine, en hommage aux victimes d’un attentat à la bombe dans le parc olympique, qui avait fait un mort pendant la compétition.
2004 : Björk, l’océan dans le stade
Pour le retour des Jeux olympiques à Athènes, les organisateurs misent sur l’inclassable artiste islandaise pour chanter l’hymne d’ouverture. Et ils ne lésinent pas sur les moyens. Björk monte sur la scène du stade olympique pour interpréter Oceania, chanson officielle des Jeux d’Athènes. Pile dans le thème, l’artiste porte une robe gonflante de couleur bleue, longue de 210 mètres de tissu. Elle gonfle, s’étend et recouvre les gens rassemblés sur la pelouse du stade olympique.
Sauf que la performance ne se déroule pas comme prévu à cause d’un problème technique : la star devait s’élever sur une plateforme, mais elle tombe en panne. Pas grave, l’Islandaise improvise et le public n’y voit que du feu. Sa performance et le morceau d’électro Oceania, qui dénote largement face à ceux chantés lors des éditions précédentes, font de cette cérémonie l’une des plus audacieuses de l’histoire des Jeux.
2006 : Luciano Pavarotti, un ténor à Turin
C’était sa dernière performance en public. Les organisateurs des Jeux olympiques de Turin ont couru après le ténor italien Luciano Pavarotti pendant des mois pour le convaincre de participer à la cérémonie d’ouverture des Jeux d’hiver. Il accepte finalement de venir chanter Nessun Dorma, morceau d’opéra qu’il a popularisé en Italie, dans un stade olympique mué en scène d’opéra classique. De nombreux passionnés de football s’étaient approprié cet air comme hymne populaire de la Coupe du monde de football 1990, en Italie. Pavarotti est décédé quelques mois après cette performance.
2012 : des stars en pagaille, des Beatles aux Spice Girls en passant par George Michael
La reine d’Angleterre qui saute d’un hélicoptère avec James Bond, Mr Bean sur scène… La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Londres a été l’une des plus impressionnantes de ces 30 dernières années. Au milieu du spectacle, le groupe britannique Arctic Monkeys prend la scène, notamment avec une reprise de Come Together des Beatles, pour célébrer le mythique groupe britannique. Avant de passer le flambeau à l’un des membres du quatuor, Paul McCartney. À 70 ans, il entonne Hey Jude, hit mythique du groupe, devant 80 000 personnes dans le stade olympique de Londres.
C’est surtout le concert de clôture des Jeux de Londres qui reste un grand moment de musique. Une flopée d’artistes de toutes les générations se succèdent pendant trois heures. Les Spice Girls se reforment pour l’occasion et George Michael remonte sur scène, Ed Sheeran chante Pink Floyd et les rockeurs de The Who clôturent la cérémonie devant 750 millions de téléspectateurs en mondovision.