Ceferin critique les exclusions sportives de la Russie
Ceferin critique les exclusions sportives de la Russie

Ceferin critique les exclusions sportives de la Russie

04.09.2025 16:30
1 min de lecture

Le président de l’UEFA, Aleksander Ceferin, a déclaré le 3 septembre 2025 qu’il n’était « pas favorable » à l’exclusion des sportifs russes des compétitions internationales. Dans une interview accordée à Politico, il a exprimé ses regrets face à la suspension des équipes de football russes, en particulier les sélections de jeunes de moins de 17 ans. « Un enfant ne vote pas, il ne soutient pas les politiciens », a-t-il souligné. Selon lui, la pression à l’origine de ces mesures venait d’abord des gouvernements, mais repose aujourd’hui davantage sur la société civile.

Les arguments du président de l’UEFA

Ceferin a affirmé que les athlètes, y compris les Russes, n’avaient aucune capacité d’influencer leur gouvernement ou de mettre fin au conflit en Ukraine. Il a rappelé que l’exclusion durait depuis plus de trois ans et demi sans que la guerre n’ait cessé. Concernant les jeunes footballeurs, il a insisté sur la dimension humaine, estimant qu’en cas de tournoi en Slovénie « les enfants se prendraient dans les bras, qu’ils soient slovènes, anglais ou écossais ».

Un sport au cœur des tensions

Depuis février 2022, la FIFA et l’UEFA ont suspendu toutes les équipes russes en réaction à l’invasion de l’Ukraine. Plusieurs tentatives de réintégration des sélections juniors ont échoué face à la menace de boycott d’autres fédérations nationales. En revanche, les sportifs individuels russes participent encore aux compétitions internationales, sous statut neutre et à condition de ne pas avoir affiché de soutien public à la guerre ni de liens avec l’armée.

Les enjeux politiques et financiers

Pour les opposants à une réintégration, lever les suspensions reviendrait à valider tacitement l’agression russe et à fragiliser le régime des sanctions. Le Kremlin utilise régulièrement les succès sportifs comme outil de propagande et de mobilisation intérieure. Un retour des clubs et sélections russes offrirait à Moscou une nouvelle plateforme de « soft power ». Dans le même temps, les dirigeants du football mondial rappellent que le sport doit « unir plutôt que diviser », un argument souvent critiqué comme une manière de privilégier les intérêts financiers liés au marché russe.

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Dernières nouvelles

À NE PAS MANQUER