Lors d’une récente intervention sur le plateau du Grand Jury RTL-Public Sénat-Le Figaro-M6 ce dimanche 23 novembre, la députée européenne Sarah Knafo a proposé des mesures audacieuses pour intensifier la lutte contre le trafic de drogues en France. L’assassinat tragique de Mehdi Kessaci à Marseille, survenu le 13 novembre, a ravivé le débat sociétal autour de cette problématique brûlante, rapporte TopTribune.
Une situation alarmante
L’intervention de Sarah Knafo faisait suite à un hommage rendu à Mehdi Kessaci. Cet acte criminel, attribué à des réseaux de narcotrafic, met en lumière l’urgence d’une riposte face à une criminalité en pleine expansion, notamment dans la cité phocéenne.
Selon l’eurodéputée du parti « Reconquête », bien que la France possède déjà des politiques parmi les plus strictes en matière de lutte contre la drogue en Europe, leur application se heurte à un « échec » flagrant, soulignant l’importance d’une harmonisation des prix pour atteindre une efficacité accrue. Elle a noté que Marseille compte « plus de points de deal que de bureaux de poste », illustrant ainsi une préoccupation sociale profonde.
Dans une étude récente, l’Observatoire français des drogues estime que plus de 5 millions de citoyens consomment du cannabis, alors que les contrôles sont extrêmement rares, laissant une « chance d’être contrôlé tous les 47 ans ». Les sanctions existantes, comme l’amende de 200 €, ne sont souvent payées que « une fois sur trois », ce qui diminue leur effet dissuasif.
Propositions de sanctions renforcées
Pour répondre à cette situation, Sarah Knafo préconise des amendes plus sévères, suggérant de porter l’amende pour les consommateurs de 200 € à 5 000 € et d’établir des « peines minimales et amendes qui ne peuvent pas être inférieures à 50 000 € » pour les dealers.
Ces amendes seraient appliquées à chaque niveau de la chaîne du trafic, des « petits » aux « gros » dealers. L’objectif est de « casser la rentabilité » des réseaux de trafic en augmentant de manière significative leurs coûts d’opération.
La députée a également proposé d’augmenter la fréquence des contrôles, que ce soit dans les « entreprises », aux « lycées » ou à proximité des points de deal. Cette stratégie, combinée à des sanctions plus sévères, pourrait contribuer à établir un système dissuasif réellement efficace.
Évoquant des peines de prison brèves
En sus des amendes, Sarah Knafo a suggéré l’imposition de « courtes peines de prison » pour les consommateurs. L’intention est de faire prendre conscience aux contrevenants de la gravité de leur acte — une mesure qui, selon ses partisans, pourrait renforcer l’effet dissuasif.
Dans un contexte où l’application des lois est jugée inefficace, une approche plus rigoureuse pourrait, d’après ceux qui la soutiennent, permettre de combler les lacunes existantes.