L’ancienne ministre Catherine Trautmann, qui a exercé la fonction de maire (PS) de Strasbourg entre 1989 et 1997 puis de 2000 à 2001, a officiellement annoncé sa candidature pour les élections municipales de mars prochain. Lors d’une conférence de presse tenue devant la gare de Strasbourg, elle a déclaré : « Par respect pour les Strasbourgeoises et pour les Strasbourgeois et par amour pour ma ville, je m’engage aujourd’hui à être candidate aux élections municipales », rapporte TopTribune.
Sa candidature intervient dans un contexte politique actif, avec des concurrents notables tels que l’actuelle maire, Jeanne Barseghian (Les Écologistes), Pierre Jakubowicz, le centriste investi par le parti Horizons d’Édouard Philippe, et Jean-Philippe Vetter de Les Républicains.
Catherine Trautmann a précédemment été ministre de la Culture sous le gouvernement Jospin de 1997 à 2000, elle a également été députée européenne à deux reprises. Sa campagne de 2020 l’avait vue terminer à la troisième place au second tour des municipales, avec 23,33 % des voix. Aujourd’hui, elle constate un « déclassement » de Strasbourg, qu’elle attribue à un mandat actuel qu’elle juge diviseur et déstabilisant.
« Un mandat de réparation »
Âgée de 74 ans, Trautmann se dit prête à relever le défi et promet de rassembler une équipe « ouverte » qui combinera expérience et nouvelles idées. Elle envisage son éventuel mandat comme une occasion de réparer les dégâts causés par l’administration en place, citant le besoin de retrouver des « marges de manœuvre financières » et d’apaiser la ville.
Concernant d’éventuelles alliances, elle a clairement affirmé que sa seule coalition serait avec « les Strasbourgeois ». Face à une question sur l’union avec les écologistes ou d’autres partis, elle reste ferme sur sa position d’opposition. De son côté, la maire actuelle, Jeanne Barseghian, a souligné que Trautmann s’est souvent rapprochée de la droite et a invité le Parti socialiste à clarifier sa ligne politique pour savoir s’il souhaite voir une possibilité d’union ou maintenir une ligne d’opposition.