CAN 2025 : Le Maroc, nouvelle locomotive du football africain, le classique entre l'OM et le PSG reporté.

CAN 2025 : Le Maroc, nouvelle locomotive du football africain, le classique entre l’OM et le PSG reporté.

22.09.2025 08:23
2 min de lecture

Le 14 décembre 2022, le Maroc entre dans l’Histoire en devenant la première nation africaine à atteindre la demi-finale d’un Mondial, même si elle s’incline 2-0 face à la France. Classée actuellement 12e au classement FIFA, la sélection marocaine s’impose comme un acteur central du football africain, rapporte TopTribune.

À l’approche de la CAN 2025 et de l’organisation du Mondial 2030 en collaboration avec l’Espagne et le Portugal, la progression du Maroc est le fruit d’investissements conséquents et d’un plan de développement engagé depuis plus d’une décennie.

  • Une stratégie à long terme pour développer le football marocain

Le roi Mohammed VI a instauré, il y a dix ans, une stratégie visant à moderniser les infrastructures sportives, inspirée du modèle de Clairefontaine en France, indique Jean-Baptiste Guégan, géopolitologue du sport. L’Académie Mohammed VI, inaugurée près de Rabat en 2010, a nécessité un investissement de plus de 140 millions de dirhams (plus de 13 millions d’euros). Cette académie a déjà permis l’émergence de plusieurs footballeurs talentueux comme Nayef Aguerd, Azzedine Ounahi et Youssef En-Nesyri.

Le Maroc a également investi dans la formation des entraîneurs pour améliorer le niveau du football. En recrutant des experts tels que Nasser Larguet, ancien directeur du centre de formation de l’OM, le pays a privilégié une approche structurée et professionnelle.

En somme, le royaume a engagé au moins 2 milliards d’euros pour moderniser ses infrastructures en vue de ces compétitions majeures. Des projets de rénovation de stades à Rabat et Tanger sont en cours, et l’on prévoit la construction d’un nouveau stade de 115 000 places à Benslimane d’ici 2028, qui sera l’un des plus grands au monde.

Le Maroc investit également dans des infrastructures routières et ferroviaires pour se préparer à ces événements sportifs, avec une vision à l’échelle nationale, souligne Guégan. « Sur le modèle du Qatar, avec moins de ressources, il utilise le sport comme levier de développement, quelque chose de sans précédent en Afrique. »

  • Rayonnement national, en Afrique et au-delà

Ces efforts ont propulsé le Maroc sur le devant de la scène footballistique africaine et mondiale. Le pays est devenu un pôle important, grâce à ses clubs tels que le Raja Casablanca, vainqueur de la Coupe de la Confédération de la CAF en 2021, et le Wydad Casablanca, champion d’Afrique en 2022.

Guégan commente que le Wydad, par ses performances en Coupe du Monde des Clubs, montre que les clubs marocains rivalisent désormais avec des équipes européennes, témoignant d’une structuration réussie du football marocain.

Les performances des sélections marocaines, dont une demi-finale lors de la Coupe du Monde 2022, une finale à la CAN 2025, et des succès au Championnat d’Afrique des nations, renforcent le soutien exceptionnel du public et des diasporas marocaines.

Guégan explique qu' »il existe une véritable mobilisation des Marocains, tant dans le pays que dans la diaspora, autour du football, » soulignant que le Maroc incarne des idées et des aspirations au-delà de ses frontières, comme l’a montré sa participation au Mondial au Qatar.

  • Une influence diplomatique croissante du Maroc

L’organisation de la CAN 2025 par le Maroc témoigne de l’émergence du royaume en tant que puissance diplomatique et acteur clé dans le domaine du sport. Guégan affirme que le pays a accueilli des compétitions internationales majeures et a été un protagoniste lors des négociations pour obtenir l’organisation du Mondial 2030, en plus de jouer un rôle dans la réélection de Gianni Infantino à la présidence de la FIFA.

Le Maroc a récemment ouvert le premier bureau régional de la FIFA en Afrique du Nord, renforçant ainsi son lien stratégique avec le football international.

De plus, le Maroc s’affirme comme un acteur clé sur le continent, multipliant les connections en Afrique subsaharienne et dépassant 800 millions de dollars d’investissements étrangers sur le continent en 2021, devenant ainsi le deuxième investisseur africain après l’Afrique du Sud.

Enfin, sa coorganisation du Mondial 2030 avec l’Espagne et le Portugal place le Maroc comme un pont entre l’Afrique et l’Europe, soutenu par sa stabilité politique et sa forte diaspora à l’échelle internationale, conclut Guégan.

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