Budget : les privilèges des anciens ministres sous le feu des critiques

Budget : les privilèges des anciens ministres sous le feu des critiques

03.09.2025 10:24
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Les Privilèges des Anciens Ministres : Un Sujet de Controverses en Plein Contexte d’Économie

Alors que le Premier ministre François Bayrou appelle les Français à faire des efforts économiques, plusieurs internautes exigent la suppression des avantages des anciens ministres. Cette demande intervient dans un contexte où le gouvernement vise 44 milliards d’euros d’économies dans le projet de budget 2026, rapporte TopTribune.

Les anciens ministres bénéficient de certains avantages, mais il est crucial de faire une distinction entre ces derniers et les anciens Premiers ministres. Les anciens ministres reçoivent un salaire d’environ 10 000 euros brut par mois pendant trois mois après la fin de leur mandat, à condition de ne pas avoir retrouvé d’emploi, sans droit au chômage. De plus, ils ont un mois pour libérer leur logement de fonction.

En ce qui concerne la sécurité, les anciens ministres peuvent bénéficier d’une protection policière si leur sécurité est jugée menacée, comme cela a été le cas pour Christiane Taubira, suite aux menaces reçues après l’autorisation du mariage pour tous.

Les anciens Premiers ministres, quant à eux, jouissent d’avantages supplémentaires. Selon un décret de 2019, ils ont droit à un secrétariat particulier jusqu’à dix ans après leur départ de Matignon, et à un véhicule de fonction avec chauffeur, tant qu’ils ne détiennent pas d’autres mandats électifs.

En 2024, ces privilèges ont coûté à l’État 1,6 million d’euros pour 13 anciens chefs du gouvernement, un montant en hausse de 11% par rapport à 2023, en grande partie en raison de l’instabilité politique accrue. Dominique de Villepin est celui qui en bénéficie le plus, avec des dépenses s’élevant à 207 000 euros en 2025.

Le coût de la protection policière des anciens Premiers ministres, estimé en 2019, s’approchait de trois millions d’euros, ce qui, couplé aux autres avantages, portait le coût total à au moins 4,5 millions d’euros par an, bien que ce chiffre pourrait être supérieur en raison de l’inflation.

Ces privilèges sont régulièrement critiqués par la population. Des tentatives de suppression ont été faites, comme un amendement voté en janvier 2025 pour éliminer ces avantages, mais qui a échoué en commission. Le gouvernement, de son côté, ne prévoit pas de toucher à ces mesures, arguant que leur coût représente seulement 0,2% du budget de Matignon.

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