Budget de l'État : cinq points de tension dans le projet soumis par le gouvernement

Budget de l’État : cinq points de tension dans le projet soumis par le gouvernement

24.10.2025 13:03
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Les députés français se réunissent ce vendredi pour discuter du projet de budget de l’État présenté par le Premier ministre, un plan qui suscite de vives tensions au sein de la classe politique. Le secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a déjà menacé de censure si aucune évolution n’était faite sur le budget d’ici lundi, en particulier concernant la « taxe Zucman » qu’il veut voir mise en œuvre, rapporte TopTribune.

La question de la taxation des richesses cristallise les divergences, avec la « taxe sur les holdings familiales » qui vise les contribuables possédant plus de cinq millions d’euros d’actifs. Bien que cette mesure ne touche qu’environ 10 000 personnes, elle pourrait rapporter un milliard d’euros. Le PS juge cette mesure insuffisante et souhaite introduire la « taxe Zucman », qui impose une taxation de 2 % sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros.

La taxe sur les holdings familiales

Actuellement peu taxées, les holdings familiales, utilisées principalement par les plus riches pour optimiser la gestion de leur patrimoine, sont désormais dans le viseur du gouvernement. Ce dernier projette de taxer ces holdings à partir d’un seuil de cinq millions d’euros d’actifs, un mouvement qui pourrait rapporter un milliard d’euros. Cependant, le PS estime qu’il faut aller plus loin avec la création de la « taxe Zucman ».

La « taxe Zucman » voulue par le PS

La « taxe Zucman », incarnée par l’économiste Gabriel Zucman, s’est imposée comme une des principales revendications de la gauche. Cette réforme viserait les très riches, c’est-à-dire environ 1 800 foyers fiscaux, en appliquant une taxation de 2 % sur les patrimoines dépassant 100 millions d’euros. Le PS espère en tirer jusqu’à 15 milliards d’euros, malgré une opposition marquée du RN et des macronistes, qui craignent des conséquences néfastes pour les entreprises de ces grandes fortunes.

Les carburants plus taxés ?

Le projet de budget implique également la suppression d’un tarif préférentiel pour le biogazole B100 et la réduction progressive des avantages fiscaux pour le carburant E85. Cette décision a provoqué une réaction vive des producteurs de biocarburants et des transporteurs, soucieux des impacts sur leurs coûts. L’opposition en commission a déjà freiné cette mesure, conscient du risque de raviver les tensions sociales nées du mouvement des « gilets jaunes ».

La « niche fiscale » des retraités

Le gouvernement souhaite également réformer l’abattement fiscal dont bénéficient actuellement les retraités, en remplaçant l’abattement de 10 % par un abattement forfaitaire de 2 000 euros. Bien que cela puisse réduire l’impôt pour certains retraités modestes, d’autres verraient leur imposition augmenter. Cette mesure a été rejetée en commission, entraînant un manque à gagner estimé à 1,2 milliard d’euros.

Les « timbres » pour devenir Français augmentés ?

Enfin, le gouvernement envisage d’augmenter les frais de timbre pour les demandes de carte de séjour et de naturalisation. Actuellement fixée à 225 euros, la carte pourrait voir son montant augmenté de 100 euros, tandis que le coût d’une naturalisation pourrait s’élever de 200 euros. Cette mesure suscite une forte opposition de la gauche, bien que les partis de droite, les macronistes et l’extrême droite semblent favorables.

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