Budget 2026 : une bataille parlementaire s'annonce pour les députés français

Budget 2026 : une bataille parlementaire s’annonce pour les députés français

18.10.2025 09:03
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Budget 2026 : Vers une intense bataille législative sans l’article 49.3

À partir de ce lundi, les députés s’apprêtent à plonger dans des semaines de discussions sur le budget pour 2026. Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a d’ores et déjà indiqué qu’il n’activera pas l’article 49.3 de la Constitution, rendant ainsi le processus législatif plus difficile et préfigurant une réelle « guerre de tranchées » au sein de l’Assemblée nationale, rapporte TopTribune.

Chaque groupe politique cherchera à modifier le projet gouvernemental pour tirer des victoires politiques, car sans l’utilisation de l’outil constitutionnel, c’est la version amendée suite aux débats qui sera soumise au vote à la fin de l’année. Des tensions sont déjà palpables, un député macroniste exprimant ses craintes : « Patchwork ou budget Frankenstein, appelez ça comme vous voulez, mais ce budget ne va ressembler à rien. » Les groupes socialistes, quant à eux, prévoient de revendiquer des changements significatifs, notamment en essayant de revenir sur l’année blanche et le gel des prestations sociales.

Olivier Faure, le chef de file des socialistes, a déclaré : « Le plus dur commence. Il faut qu’on transforme ce budget en quelque chose d’acceptable. » En outre, ils tenteront de réintroduire la taxe Zucman sur les hauts patrimoines, proposition rejetée par la droite et l’extrême droite.

Le Rassemblement national, dirigé par Marine Le Pen, s’apprête à présenter un contre-budget le jeudi suivant, mettant l’accent sur des questions d’immigration, avec un souhait de supprimer l’Aide médicale d’État (AME) pour les sans-papiers, ce qui constitue une ligne rouge pour la gauche. Les discussions promettent d’être longues et ardues, chaque amendement soulevant des débats houleux.

Le président de la commission des Finances, l’insoumis Éric Coquerel, a exprimé des inquiétudes sur un éventuel dépassement des délais constitutionnels, ce qui obligerait le gouvernement à légiférer par ordonnances. Face à cette perspective, les députés devront être présents en continu dans l’hémicycle pour influencer les votes, une situation qui dénotera pour les Républicains et les députés macronistes, qui avaient largement déserté les bancs auparavant.

Un cadre de Renaissance a déjà mentionné la nécessité de réorganiser ses activités, prévoyant de passer ses week-ends à Paris pour suivre les débats : « Il va falloir qu’on s’organise. Mais la difficulté, c’est qu’on ne sait pas quand telle ou telle mesure sera votée dans l’hémicycle. » Au final, la question reste ouverte : quel sera le résultat des discussions ? Un responsable macroniste a mis en garde : « Ce budget, à la fin, personne ne le votera et tout le monde regrettera le 49.3. »

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