Budget 2026 : une augmentation des arrêts-maladies et un renforcement des règles d'indemnisation par le gouvernement.

Budget 2026 : une augmentation des arrêts-maladies et un renforcement des règles d’indemnisation par le gouvernement.

29.07.2025 06:33
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Alors que le Premier ministre souhaite réduire les dépenses de santé, cette augmentation s’inscrit dans un mouvement de fond lié à la baisse du chômage et au vieillissement de la population active, rapporte TopTribune.

La montée des arrêts-maladies : une préoccupation croissante du gouvernement

Les arrêts-maladies deviennent un enjeu majeur pour l’exécutif. Dans le cadre de son plan de réduction des dépenses de santé, qui vise à réaliser 5,5 milliards d’euros d’économies, le gouvernement prend pour cible ces arrêts de travail, considérés par le Premier ministre comme sujets à une « dérive ». Dans un entretien accordé au média récemment, la ministre du Travail et de la Santé, Catherine Vautrin, a réaffirmé l’objectif de l’exécutif de « mettre fin à des abus » dans ce domaine. Cela soulève la question de l’ampleur de l’augmentation des arrêts de travail.

Pour mieux comprendre ce phénomène, il convient de se référer à une étude publiée en décembre 2024 par le service de statistique de la santé, la Drees, ainsi que la Caisse nationale de l’assurance maladie. L’analyse de cette étude révèle une nette tendance à la hausse, notamment parmi les salariés du secteur privé et les agents contractuels de la fonction publique, totalisant environ 21 millions de personnes. En l’espace de 13 ans, le nombre d’arrêts-maladies a grimpé de 6,43 millions à 8,42 millions, représentant une augmentation de plus de 30 %, avec un coût global de 10,2 milliards d’euros en 2023.

Les statistiques démontrent une forte croissance des arrêts-maladies entre 2019 et 2023, particulièrement chez les travailleurs jeunes. Cette tendance s’ajoute à une augmentation observée avant la crise sanitaire. Plusieurs facteurs expliquent cette hausse : la croissance du nombre d’emplois et le vieillissement de la population active, les arrêts devenant plus fréquents avec l’âge. Le pourcentage de travailleurs âgés de 55 à 64 ans augmente, en raison des réformes successives des retraites qui ont modifié la durée de cotisation et l’âge de départ à la retraite.

Ces évolutions démographiques, conjuguées à la hausse des salaires due à l’inflation, sont considérées comme des moteurs principaux de l’augmentation des dépenses liées aux arrêts-maladies. Les auteurs du rapport estiment que « l’effet direct des facteurs économiques et démographiques explique environ 60% de la hausse des dépenses [d’indemnités journalières] entre 2010 et 2023 ». Pour les 40% restants, plusieurs autres facteurs sont envisagés, incluant une augmentation de la sinistralité et une possible détérioration des conditions de travail. Les arrêts considérés comme injustifiés sont également évoqués comme une source d’explication, bien que cela ne représente qu’une partie du problème.

Cette dynamique des arrêts-maladies présente des défis majeurs pour le gouvernement. En réponse à cette situation, des mesures strictes pourraient être mises en place pour encadrer et réguler ces arrêts de travail afin de rationaliser les dépenses de santé tout en préservant le bien-être des travailleurs.

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