Budget 2026 : tensions entre Les Républicains et les macronistes à l'Assemblée nationale

Budget 2026 : tensions entre Les Républicains et les macronistes à l’Assemblée nationale

01.11.2025 08:33
1 min de lecture

Budget 2026 : tensions croissantes entre les Républicains et les Macronistes

Le débat sur le budget 2026 se heurte à des difficultés notables, notamment avec des députés Les Républicains (LR) manifestement en désaccord avec le camp macroniste, rapporte TopTribune.

Les ambiguïtés de la situation sont mises en lumière par un conseiller ministériel qui constate : « Les LR sont dans le gouvernement sans l’être, ils sont plus ou moins dehors, plus ou moins dedans. » Actuellement, six ministres LR sont suspendus du parti, suite à l’opposition de Bruno Retailleau à leur participation au gouvernement, tandis qu’ils continuent de bénéficier du soutien du groupe LR à l’Assemblée, ce qui complique la position des macronistes.

Cette indécision a des répercussions financières ; en votant pour le gel du barème de l’impôt sur le revenu, les LR ont provoqué une perte de deux milliards d’euros de recettes attendues par le gouvernement. Un milliard de recettes additionnelles a également été perdu grâce à leur amendement défiscalisant les heures supplémentaires, révélant ainsi la fragilité de cette union entre la droite et les macronistes.

Lors de la réunion de Matignon, le 27 octobre, Laurent Wauquiez a brillé par son absence, manifestant ainsi son désintérêt pour les discussions gouvernementales. Son entourage a clarifié : « On est un petit groupe libre et indépendant. » Cette situation illisible est source de frustrations au sein du gouvernement, comme l’admettent plusieurs acteurs à Bercy, soulignant qu’ils discutent avec deux groupes ayant des positions divergentes.

Bien que les députés LR aspirent à une certaine liberté sans vouloir faire chuter le gouvernement, des figures comme Bruno Retailleau accusent le budget d’être « invotable », tandis que Gérard Larcher, le président LR du Sénat, menace de rétablir la réforme des retraites si son groupe venait à la suspendre. Une ministre, frustrée, déclare : « Le Sénat est entré dans l’opposition. » Dans un retournement de situation, un conseiller ministériel mise désormais sur Wauquiez, le qualifiant de « l’adulte dans la pièce », alors que Bruno Retailleau était considéré comme l’élément stable quelques semaines auparavant.

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